20110529

Our House in the middle of our street


Maison des arts de Malakoff, sur une invitation de Jeanne Susplugas et jusqu'au 17 juillet 2011, une trentaine d'artistes ont répondu au thème de la maison. Cet espace où l'homme organise sa vie intéresse beaucoup d'artistes... En voici la preuve.
Dans un centre d'art qui m'était totalement inconnu, j'ai pu découvrir une exposition simple mais efficace, en accord avec le lieu et qui présente une série d'œuvres de grande qualité.
Bien qu'un peu loin de Paris, je pense que Our house in the middle of our street vaut le détour.
A voir à la maison des arts de Malakoff.

Lien :
Maison des Arts - Malakoff | Our house in the middle of our street

Paris - Dehli - Bombay


Orlan - Draps-peaux hybridés | Accueil de l'exposition

L'art indien s'expose maintenant au centre Pompidou, en lien cette fois avec des artistes parisiens.
Maintenant car il existe déjà une exposition appelée Indian Highway au MAC Lyon qui m'avait déjà beaucoup impressionnée.
Les artistes indiens présents à Beaubourg sont en grosse partie les mêmes, c'est pourquoi je ne répéterai pas ce qu'il est dit ici.
Néanmoins j'aimerais souligner l'intelligence de la scénographie de l'exposition parisienne ainsi que la subtile inscription des artistes occidentaux.
Entre autres, un très bon film de Camille Henrot Le songe de Poliphile - 2011.
De plus, l'expo est abondante.
A voir.

Lien :
Paris - Dheli - Bombay au centre Pompidou

François Morellet - réinstallations


Le titre de cette exposition illustre tout à fait ce qui y est présenté. A savoir, une sorte de mini-rétrospective à travers les différentes installations de l'artiste de 1963 à nos jours.
Nous retrouvons donc le hasard, la perception des couleurs, de la lumières, des lignes chers à l'artiste. Sans oublier le côté dada, heureusement, car il enrichit quelque peu l'exposition.
Néanmoins il s'agit d'un parcours peu original dans une scénographie relativement simple.
Peut-être que les œuvres relèvent trop d'un même registre ; elle se ressemblent un peu.
Réinstallations, pour REvisiter l'univers de Morellet.

Lien :
Morellet au centre Pompidou

Monumenta 2011 - Leviathan


Monumenta est devenu l'évènement incontournable de l'art contemporain parisien en début d'été. En 2010, Christian Boltanski exposait Personnes en surprenant déjà...
On attendait avec impatience l'intervention d'Anish Kapoor... et le résultat est tout simplement hallucinant.
Une grande prouesse technique et une audace sans précédent font de cette exposition un coup de tonnerre dans l'art contemporain. L'installation la plus grosse jamais réalisée en toile PVC occupe le Grand Palais jusqu'au 23 juin et ne doit être ratée sous aucun prétexte.
On doit l'avouer, l'intervention de l'artiste est moindre dans la réalisation et la conception de la pièce. Mais le génie est parfois d'avoir le culot de penser réaliser une chose pareille !
La visite débute par l'entrée dans cette bulle organique rougeâtre, dont la luminosité dépend de la hauteur du soleil au-dessus de la grande verrière. Les ombres de l'armature métallique du toit sont magnifiques, le son est étrange, la sensation d'un besoin de voir plus loin sans en être libre est frustrante. J'étais presque déçu en sortant car je pensais que l'accès en était restreint à cet intérieur. Mais nous sommes ensuite invités à en faire le tour depuis l'extérieur... et là, on entre simplement dans une autre dimension.
Je reste abasourdi par cette installation qui me laisse perplexe pour l'artiste qui devrai investir le lieu pour la Monumenta 2012 ! Difficile de faire mieux !
Tout ce qui n'est pas monumental dans tout ça, c'est le prix ! 2.5 euros en tarif réduit, 5 euros en plein tarif !

Lien :
Monumenta 2011

L'anabase


L'anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi et 27 années sans images - Eric Baudelaire à la Synagogue de Delme, jusqu'au 25 septembre.
Le Centre d'art lorrain propose ici une exposition extrêmement complexe à saisir lorsque l'on a pas toutes les clés en main.
Sont présentées des sérigraphies monochromes sur des portes et 1 film d'une heure environ. Le lien n'est pas évident entre les deux.
L'anabase est un voyage, terme qui contient étymologiquement à la fois un départ, puis un retour. C'est une sorte d'Odyssée d'Ulysse.
Cette exposition parle donc de voyage(s). Voyage(s) de plusieurs personnages, de l'artiste lui-même, d'une pensée, d'idéologie,...
C'est l'histoire croisée d'une fille exilée au Liban, avec sa mère inconnue, prisonnière politique au Japon et celle d'un cinéaste, parti lui aussi au Liban avec l'armée Rouge japonaise. Avec toute la documentation nécessaire à sa compréhension plus une conférence de l'artiste sur son actuel projet de l'anabase, l'exposition devient la vitrine d'une histoire passionnante.
Tout de même, j'apprécie quand le travail d'un artiste parle de lui-même et permet une prise de conscience et une compréhension directe de la part du visiteur. On en demande peut-être trop cette fois à Delme...

Lien :
Synagogue de Delme

Berni Searle


Snow White [Blanche-Neige] - 2001

Du 20 mai au 18 septembre, le FRAC Lorraine propose une exposition monographique de l'artiste d'Afrique du Sud Berni Searle. Présentée dans le cadre d'une rétrospective en Belgique et Hollande.
Exclusivement vidéographique, l'exposition demande un temps de visite conséquent et une concentration importante. Ce qui, lors du vernissage notamment, est très difficile à avoir.
La plupart des oeuvres parlent d'une réalité sociale d'Afrique du Sud, l'un des pays du monde où les inégalités sociales sont les plus fortes et où les pauvres sont majoritairement noirs.
Le FRAC Lorraine reste fidèle à lui-même en montrant de la vidéo... Ce n'est pas sa meilleure exposition.

Lien :
FRAC Lorraine

20110509

Echos - Buren


Exposition in-situ au Centre Pompidou-Metz, jusqu'au 9 septembre.
Pour cette première exposition (après l'inauguration), Daniel Buren "artiste officiel", l'une des stars de l'art français, a été invité à s'approprier le lieu.
Pour cette fois encore, il ne surprendra pas le visiteur aguerri ! Le nom de l'exposition était une piste à ce qui allait être dévoilé... C'est sans grande surprise !
Longue de 80 mètres, la galerie 3 offre une vue toute particulière sur la ville de Metz et sa cathédrale.
Séparée en deux pour les deux travaux in-situ, Buren a choisi dans un premier temps de morceler l'espace avec des sortes de cabanes sans toit, encastrées les unes dans les autres, offrant au visiteur un parcours coloré anguleux, qui parait se répéter mais qui n'offre jamais le même espace de déambulation. Dans l'autre partie, il a voulu mettre en valeur cette vue imprenable en la démultipliant dans un jeu de miroirs qui rend l'espace infiniment grand. La galerie des glaces s'invite à Metz.
Finalement, Buren propose ici de multiples échos. D'une part les reflets dans les parois de ces cabanes ou sur les murs miroitants, d'autre part l'écho entre deux visions d'un espace à l'intérieur d'une même galerie. Autrement dit, comment faire ressentir une sensation extrêmement différente au visiteur alors qu'il est dans le même espace d'exposition.
Sans oublier, par-ci par-là, la signature infaillible de 8,7 cm de large !

Lien :
Buren au Centre Pompidou - Metz

Le granit et la savoureuse


Julie Legrand présente une exposition à la galerie belfortaine du 7 mai au 19 juin.
Alliance de matériaux riches et pauvres, mous et durs, industriels et naturels,... L'installation in-situ, qui répond directement à l'architecture du lieu joue sur les rebonds, du ciel à la terre, de la terre à l'eau, de l'eau au ciel. Jeux de miroirs, de mises en abîme.
Très poétique, les formes abstraites de l'artiste prennent bien possession de la galerie, sans toutefois transcender l'esprit du visiteur !
Le travail du verre relève néanmoins d'un grande maîtrise de la technique.

20110505

L'idée de nature


Daniel Knorr - Scherben bringen Glück - série de 12 pièces - verre, métal, colle - 2008

Kunsthalle de Mulhouse, du 21 avril au 22 mai.
La nature a bien évolué depuis l'hommage que pouvaient lui rendre les romantiques. L'homme vit désormais avec une nature qu'il détruit peu à peu.
L'idée de nature dans cette exposition est celle que l'on peut avoir aujourd'hui, entre art conceptuel post land art, graphisme, design ou utopie.
Cette exposition a le mérite de présenter artistes confirmés tels que Cy Twombly ou Bernard Moninot aux côtés d'étudiants des écoles d'art de Strasbourg et Mulhouse.
Une scénographie particulièrement bien soignée relooke pour l'occasion le centre d'art qui est organisé avec des cimaises. Toute la visite se fait sous la pression sonore de la vidéo Plan for Victory d'Elodie Pong (déjà présentée à Metz pour l'exposition Le pire n'est jamais certain - collection FRAC Lorraine). Cette œuvre pour le moins pessimiste qui illustre l'impact humain sur l'environnement prend ainsi le dessus sur les tentatives d'utopies.
De belles pièces en général, autant en design avec les lunettes de Daniel Knorr qu'en photographie avec Lee Friedlänger et avec une approche architecturale et environnementale très intéressante de Lara Almarcegui : Abris de jardin à Phalsbourg.
Néanmoins, quelques œuvres restent très conceptuelles et difficilement saisissables, ce qui n'est pas surprenant dans les expositions de la Kunsthalle !
A voir.

Lien :
Kunsthalle Mulhouse

20110503

...with a mental squint


"And learn to look at all things
With a sort of mental squirt
"
Lewis Caroll in Poeta Fit, Non Nascitur

Effectivement, mieux vaut avoir conscience de cette phrase en visitant cette exposition... Encore faut-il réussir à définir puis employer un strabisme mental !
Autrement dit, les quelques pièces présentées dans cet accrochage ne m'ont pas paru sensationnelles !
Une série de peintures relativement pauvres autour d'une installation difficilement saisissable...
Heureusement, une œuvre apporte du dynamisme et fonctionne très bien : sans titre d'Arnaud Vasseux. Un grand filet synthétique bleu qui par une rotation perpétuelle entraîne le matériau tel de la soie dans une valse rythmée.
Il est rare que l'exposition du CRAC le 19 me déçoive ! Celle-ci n'y manque pas...
Jusqu'au 12 juin à Montbéliard.

Lien :
Crac le 19