20101230

Regionale 11 - Kunsthalle Mulhouse


Patrick Steffen - Vorhang #4 - 2010 - papier découpé - 430 x 540cm

Deuxième partie de ma visite de la Regionale 11 (suite à la galerie Apollonia à Strasbourg).
Comme souvent à la Kunsthalle de Mulhouse, je sors déçu de l'exposition par un manque de coordination entre les œuvres dont la plupart sont très conceptuelles et demandent une explication concrète pour être comprises. Le fait que cet évènement soit international, qu'il efface les frontières entre la France la Suisse et l'Allemagne ne se fait pas tellement ressentir.

Tinguely a froid


Bâle est une ville qui recèle de surprises artistiques. La place du théâtre en est un exemple permanent avec une œuvre imposante de Richard Serra (pléonasme !), à côté de la fontaine du théâtre par Jean Tinguely qui cet hiver a bien pris froid !
A peine plus loin, sur un grand mur, souvent investi par des artistes, nous pouvons admirer un Wall Painting de Fabio Marco Pirovino.
A voir aussi, au musée Vitra tout près de Bâle, en Allemagne, une exposition sur le grand architecte Frank O. Gehry, depuis 1997.
Toutes les infos dans la revue bâloise Artinside !

Warhol - années sixties


Kunstmuseum Bâle. Jusqu'au 23 janvier.
Cette exposition m'a beaucoup déçue. Déjà, Warhol est un artiste dont on connaît tout le travail. De plus, j'avais vu l'an dernier l'exposition au Grand Palais à Paris qui présentait un nombre bien plus important d'œuvres. Ici, on reste un peu sur notre faim.
La chose nouvelle, que j'ai appréciée, c'est le fait de montrer les originaux des journaux ou autres supports qui servaient à l'artiste pour créer ses peintures.
Enfin, ce n'est pas ce qui a de plus urgent à voir à Bâle en ce moment, et je pense qu'il vaut mieux profiter de l'exposition Under destruction au Musée Tinguely, que j'ai malheureusement loupée !

Liens :
Warhol au Kunstmuseum
Under destruction au musée Tinguely

Wien 1900 - Klimt, Schiele und ihre Zeit


Vienne 1900 - Klimt, Schiele et leur temps à la fondation Beyeler jusqu'au 16 janvier.
Comme souvent, la fondation Beyeler marque encore un bon point avec cette magnifique exposition.
Il est relativement rare de voir autant de dessins de ces artistes viennois, essentiellement conservés dans la ville concernée. Cet accrochage en montre un nombre incroyables, tous très connus par leur reproductions dans des livres ou ailleurs. Mais ce n'est pas seulement une exposition de dessins car la scénographie nous offre des espaces bien différents qui présentent très justement les différents domaines touchés par la Sécession viennoise et la Wiener Werkstätte (Ateliers viennois). Après les salles dédiées aux artistes, Schiele, Klimt, Kokoshka et bien d'autres encore, on peut voir une ouverture sur les arts décoratifs, l'architecture,...
Tout y est. Même une petite salle, presque comme un recoin, très habilement amené, appelé Klimt, Schiele, cabinet érotique, dans lequel sont exposés par exemple les dessins qui auront valu la prison au jeune Egon Schiele.
Pour une suite logique et intéressante, il aurait fallu visiter après cette exposition celle de Mondrian / De Stijl à Beaubourg car la Sécession viennoise est sans doute une brèche dans le monde de l'art dans laquelle les Mondrian et Van Doesburg ont largement puisé.
(Cette exposition était présentée au Grand Palais fin 2005 début 2006)
Exceptionnelle.

Lien :
Vienne 1900 - fondation Beyeler

20101220

Galeries parisiennes


Peter Downsbrough chez Martine Aboucaya

J'ai passé deux après-midis à errer dans les quartiers des galeries d'art parisiennes, en visitant une quinzaine d'entre elles.
Les incontournables comme Perrotin, des plus petites comme Marie Cini. Ce qui est bien à Paris, c'est qu'il y a déjà des expositions monumentales, des rétrospectives d'artistes très connus,... Mais il y a aussi une grande série de galeries qui présentent leurs artistes et on en apprend bien plus en visitant 15 galeries sans faire de queue !
J'ai particulièrement apprécié la galerie Martine Aboucaya qui présentait jusqu'au 18 décembre Peter Downsbrough, que je connais bien (cf Downsbrough à la BF15 en octobre par exemple !). Le plus des galeries, c'est aussi de pouvoir parler avec les gérants et prendre contact avec les artistes !
J'ai découvert une galerie particulière : Espace Topographie de l'art, sorte de hangar, sous une verrière un peu comme au Palais de Tokyo mais avec des murs et le sol en béton brut, qui présentait L'art en édition. Sérigraphies, dessins, différentes techniques d'impression. Vera Molnar, François Morellet,... La présentation des productions était très simple, mais elle permettait une bonne lecture.

Liens :
Galerie Loevenbruck
Galerie Perrotin
Martine Aboucaya
Topographie de l'art
Galerie Torri
Galerie Richard

Monet


Femme au jardin - 1866

Grand Palais. Jusqu'au 24 janvier.
Les incontournables expositions du Grand Palais continuent leur démonstration avec cette rétrospective Monet (1840-1926) d'une richesse absolue.
Tous les espaces présentent les différents aspects de l'œuvre picturale de l’impressionniste. La forêt de Fontainebleau, la Normandie, Au fil de la Seine, Paris, les paysages, les portraits et natures mortes, les cathédrales, Londres, Venise,... Tout y est. La dernière salle présente les nymphéas et jardins, en lien avec la salle des Nymphéas, visible au musée de l'Orangerie. (Et le triptyque des Nymphéas présent à la fondation Beyeler pour ceux qui voient !)
Ces peintures enferment une luminosité incroyable, et une palette de couleur sans égal. Monet est un des peintres que je préfère dans l'histoire de l'art, c'est pourquoi, faire 3 heures de queue pour cette exposition ne m'ont pas fait peur. Même si les conditions de visite ne sont pas optimales dans ce cas-là !
A ne rater sous aucun prétexte.

Lien :
Grand Palais

Heinrich Kühn


A la recherche de la photographie parfaite. Jusqu'au 24 janvier à l'Orangerie. Avec le musée d'Orsay.
Suite à Kertész au Jeu de Paume, il suffit de traverser le jardin des Tuileries dans le sens de la largeur pour accéder à cette deuxième exposition photographique, bien différente mais qui mérite aussi d'être visiter.
Kühn exerce la photographie à la fin du XIXème siècle et au tout début du XXème, ce qui donne une richesse particulière aux œuvres exposées car il s'agit d'épreuves que l'on ne voit plus de nos jours, avec une qualité plastique, du grain en relief...
Portraitiste dans une période de sa vie où il est contraint de réaliser des commandes pour avoir de l'argent, son travail est relativement complet avec des natures mortes, des essais sur la lumière et des autochromes qui sont projetés (comme à l'époque) car leur reproduction ne se fait que sous forme d'impression photomécanique.
Très belle exposition qui montre un peu comment créer la photographie lorsqu'elle n'a pas été encore complètement inventée ! Kühn arrive néanmoins à des résultats surprenant, qui se rapproche vraiment de la peinture. Est-ce cela la photographie parfaite ?

Lien :
Kühn à l'Orangerie

Kertész


Exposition monographique au Jeu de Paume.
Kertész est un artiste photographe hongrois qui a du fuir la France qu'il avait rejointe en 1925, sa nationalité faisant de lui un ennemi. Il part dont à New York en 1936, où il deviendra citoyen américain.
Tout son travail montre la simplicité de la vie quotidienne avec une qualité plastique irréprochable. Des photos que l'on pourrait prendre tous les jours, mais avec un détail qui la rend belle. Souvent ce détail, cher à Kertész, c'est me cadrage. D'un même négatif, on peut parfois voir 5 photos complètement différente, et la dernière de la série, souvent très simplifiée, ne présentant plus qu'un élément, est la plus élaborée.
Cette grande exposition montre toutes les étapes de l'oeuvre du photographe. Des portraits de famille aux magnifiques séries de cheminées en passant par les distorsions ou les ombres.
Il s'agit d'une très belle exposition que tous les amoureux de la photographie doivent voir, jusqu'au 06 février.

Lien :
André Kertész au Jeu de Paume

Nancy Spero


Cette artiste américaine décédée en 2009 est l'une des premières à avoir un engagement féministe dans son art. Au centre Pompidou, jusqu'au 10 janvier est présentée une soixantaine de dessins, sérigraphies, lithographies retraçant son parcours, marqué dès le milieu des années soixante par un fort engagement politique contre la guerre du Viêt Nam.
Une série de dessins fait suite à la lecture des écrits d'Antonin Artaud, et c'est dans cette dernière que l'on commence à sentir une revendication de femme-artiste, qui la suivra jusque dans ses dernières productions.
Ce parcours chronologique permet une très belle découverte de cette grande artiste, juste à côté de l'exposition permanente Elles, dans laquelle Nancy Spero tient une place importante, évidemment ! Bel écho.
A voir.

Lien :
Nancy Spero au Centre Pompidou

Orozco


La galerie Sud du Centre Pompidou. Sans cimaises... Un grand espace, ouvert sur l'extérieur. Reflet du travail de Gabriel Orozco qui refuse toute identification régionale ou nationale. Artiste en perpétuel mouvement, son travail ne connait pas de frontières.
La simplicité absolue : quelques dessins, collages, photos au mur et trois lignes d'objets au sol ou sur des tréteaux, façon marché, communicant avec l'extérieur et rappelant donc l'importance de l'espace public dans son œuvre.
La diversité de son travail est surprenante.
Cette exposition m'a vraiment plu car j'en partage les idées. De plus, Orozco crée spécialement pour cette occasion une performance qui consiste à employer des policiers mexicains "importés" pour surveiller l'espace, ce qui se rapproche beaucoup de ma démarche personnelle.
Ces policiers nous empêche de prendre des photos des œuvres... J'ai d'ailleurs été pris en flagrant délit. Jeme suis alors demandé quels étaient leur consigne si un visiteur récidivait... J'ai donc pris en photo une policière de face, à 50cm. Sa réaction fut surprenante : elle a posé en me disant, "moi je m'en fous, je ne suis pas une œuvre !". J'ai presque été déçu.
A voir.

Arman



Le grand cello - 1963

Il s'agit de la rétrospective d'un des plus grands artistes français de l'art moderne et contemporain : Arman, décédé en 2005.
Comme à son habitude, le musée national d'art moderne retrace de façon très complète et bien documentée la vie et l'œuvre de l'artiste.
Un parcours de 7 salles, débuté par la peinture qui le mène à l'objet et conclu par le retour à la peinture dans ses compositions (J'ai refait le peintre). Ce n'est pas un parcours chronologique mais thématique très bien construit.
Toutes les facettes du travail d'Arman sont ici bien représentées et toutes les œuvres majeures sont là.
Son travail méritait une exposition comme celle-là et elle-même mérite un coup d'œil ! Arman est à découvrir ou redécouvrir au Centre Pompidou Paris jusqu'au 10 janvier...

Lien :
Arman - Centre Pompidou

Le Pavillon / Index of


Le sous-sol actuel du Palais de Tokyo, fermé au public, c'est 9000m² de chantier à peine débuté. Depuis le déménagement de la Cinémathèque française dans les années 1980, cet immense étage reste en friche et devrait donné de nouveaux espaces d'exposition en 2012 pour le musée.
Il a été investi par le Pavillon, laboratoire de création du Palais de Tokyo, avec l'exposition Index Of, une proposition d'Alain Declercq.
Les artistes exposants sont ceux qui sont en résidence au Pavillon.
Les nouvelles pièces présentées n'étaient pas exceptionnelles, mise à part Alight d'Elisabeth S. Clark, une étincelle, maintenue allumée durant tout le temps de l'exposition et traversant de part en part tout l'espace et Musique moins mélodie de Fabrice Pichat, une installation avec des barrière métallique de chantier qui vibrent. Alain Declercq et Jeanne Susplugas présentait aussi une pièce que j'avais déjà eu l'occasion d'apprécier.
Cette exposition m'a tout de même permis de découvrir ce qui se cachait sous les galeries permanentes du Palais de Tokyo, et c'est vraiment hallucinant ! Vivement que cela soit intelligemment réutilisé !

Lien :
Index Of - Palais de Tokyo

Fresh Hell


Rob Pruitt - Esprit du Corps - 2006

Exposition au palais de Tokyo, jusqu'au 16 janvier, carte blanche à Adam McEwen.
Confrontation entre sculptures médiévales et art conceptuel, entre artistes inconnus et grandes pointures, entre un coffre-fort et des tentatives de lévitations... Tout cela apporte dans l'exposition une fraîcheur sans cesse balayée par l'histoire, et réciproquement.
L'intérêt ici, en invitant cet artiste à créer l'exposition, c'est de montrer les différentes strates de la création.
Peintures, sculptures, vidéos, installations, un trop plein d'œuvres exposées ensemble dans un parcours qui est quelque peu chaotique et désordonné.
Maurizzio Cattelan, Walter De Maria, Valie Export, Dan Graham, entre autres !

Lien :
Fresh Hell - Palais de Tokyo

Larry Clark


Photos interdites ! En fait, comme ailleurs, mais là j'ai pas réussi à en prendre : les surveillants surveillaient bien. Bravo à eux.

Le Musée d'Art Moderne de la ville de Paris frappe un grand coup en cette fin d'année 2010 en présentant, en plus de Basquiat, Larry Clark jusqu'au 2 janvier.
Cette exposition a beaucoup fait parler suite à l'interdiction de la visite aux mineurs instaurée à l'ouverture. Sans vouloir rentrer dans le débat, il est effectivement triste de couper l'accès à ces photographies aux jeunes qui sont sans doute les plus concernés par ce qui est montré, mais certaines personnes, qui n'ont pas la même vision que moi (!) peuvent trouver cela choquant et refusent de le montrer à des adolescents. Il n'empêche que la pornographie et la pédophilie reprochées sont relativement absurdes !
En clair, cette exposition rétrospective du travail de l'artiste américain, première en son genre en France, présente de très beaux tirages photographiques qui montrent le monde américain des années 70 à aujourd'hui. Choisies par l'artiste lui-même, elles sont donc les pièces primordiales de son travail. Il installe une chronographie qui commence très adroitement par des photographies de sa mère, jusqu'à une série avec une jeune skater latino américain : Johnathan Velasquez.
A voir. En plus, cette exposition n'est pas complètement détachée du monde de Basquiat !

Lien :
Larry Clark au MAM VP

Basquiat


Basquiat investi la plus grande partie du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris pour une exposition évènement qui restera accrochée jusqu'au 30 janvier !
Crée par la fondation Beyeler et présenté en son lieu à Bâle au début de l'été, j'avais maladroitement loupé cette exposition qui faisait déjà beaucoup de bruit. Cours de rattrapage réussi au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris où la scénographie initiale peu modifiée présentait cet artiste unique en son genre.
Parcours chronologique, retraçant la vie extrêmement courte de Basquiat mais qui comporte quand même neuf salles !
De ses débuts dans le graff jusqu'à ses derniers jours, toutes les œuvres présentées montrent l'évolution de son travail. La quantité n'obstrue en rien la qualité, et c'est à se demander comment on aurait pu faire une exposition rétrospective dans le futur si Basquiat avait vécu jusqu'à nos jours ! Les cinq étages de Pompidou aurait peut-être fait l'affaire.
A voir ou à revoir.

Lien :
Basquiat au MAM VP

Mondrian / De Stijl


Du 1er décembre au 21 mars au centre Pompidou Paris.
De Stijl est un mouvement clé pour comprendre les sources de la modernité dans l'art, dans l'architecture et même dans le design. Cette exposition en présente les fondateurs avec principalement Mondrian, pionnier en peinture, à qui l'exposition est finalement dédiée. Théo Van Doesburg, chef de file du mouvement est aussi très largement représenté, et c'est tout naturel.On peut y voir ses travaux dans les différents domaines que sont la peinture, l'architecture, la critique d'art et bien sûr directeur de la revue De Stijl. Revue à laquelle il demandera la participation à Mondrian en 1917.
Cette exposition présente l'artiste peintre le plus connu de l'époque et est très largement complétée par les salles qui retracent l'histoire d'un mouvement fondamental en histoire de l'art, en y développant tous ces aspects, des œuvres majeures aux ateliers d'artiste en passant par la reconstitution d'appartements d'époques,...
A voir.

Lien :
Exposition Mondrian / De Stijl à Pompidou Paris

20101214

Regionale 11 - Accélérateur de particules


Claire Andrzejdzak, Sans titre - 2010

Galerie Apolonia à Strasbourg. Une exposition transfrontalière entre Suisse, Allemagne et France, visible dans 15 lieux. À la galerie strasbourgeoise, l'accrochage est organisé autour du rapport du corps du spectateur à l'œuvre. Les travaux sont peut-être trop différents ou trop importants, ce qui casse un petit peu la lecture de l'exposition.
J'ai été tout de même attiré par la pièce Sans titre de Claire Andrzejdzak (photo) qui se rapproche de ma propre production.
J'espère pouvoir visiter d'autres lieux qui proposent cette exposition Regionale, notamment la Kunsthalle de Mulhouse et les différents musées ou galeries bâlois !

Lien :
Regionale 11

Nicolas Rubinstein au Lieu Unique


Un court weekend à Nantes pour participer à un défilé de robes en bois (notre création en ligne sur mon site dans la partie Travaux / Objet fin décembre) m'a permi de visiter le Lieu Unique. Dans un entrepôt dominé par la tour Lefèvre Utile des fameux biscuits nantais LU se situent une superbe librairie et un magasin original. Et l'exposition proposait une installation de Nicolas Rubinstein : un cimetière façon Omaha mais venu d'une autre ère. Croix en os et squelette de dinosaure ailé surplombant le tout. Univers particulier installé sur un gazon synthétique d'un vert surnaturel. Un peu déroutant...

Lien :
Lieu Unique

20101206

Olivier Leroi - Une plume dans le Q.I.


Frange - 2005 - plume de coq

Exposition à la galerie du granit à Belfort. Jusqu'au 5 janvier 2011.
"Une plume est un morceau de vivant qui a l'air fini, une partie de l'oiseau qu'il peut perdre sans s'en apercevoir, laissant à celui qui la trouve la mémoire de son vol." Olivier Leroi.
Dessins, collages, objets détournés, installation, tout ici nous ramène à l'élément plume. Tout ou presque, car autour de l'un des piliers de l'architecture complexe de la galerie, nous pouvons voir une cravate qui sert de porte couteau de boucher.
L'artiste a d'abord reçu une formation de forestier avant de se lancer dans les arts plastiques. Cette exposition montre bien qu'il crée à partir de vécu, de sensations, de ses propres expériences.
Amusant parfois, avec des collages dignes du surréalisme ou des cabanes pour mésanges avec des entrées en formes géométriques simples (La géométrie enseignée aux mésanges). Surprenant aussi avec Le mièvre et la tortue, des charentaises dans de grosses sculptures en fonte d'aluminium).
La pièce qui m'a le plus interpellée est une installation présentant une cage en trois parties communicantes. Une bleu, une blanche une rouge. Dedans, un canari et de la nourriture. Se retrouver face à un petit être vivant qui vous regarde, l'air de dire "Qu'ai-je bien pu faire pour en arriver là ?" produit une sensation étrange, de malaise. Lors de notre déambulation dans la galerie, on l'entend qui se meut dans son espace... Avant de partir, je retourne le voir... un échange de regards, une tentative de jeu mais l'oiseau apeuré se cache tant qu'il peu derrière sa grille. Cette œuvre s'appelle L'expérience du territoire.
Exposition à vivre.

Festival Entrevues


Le festival Entrevues est chaque année l'occasion de profiter d'une programmation exceptionnelle pour un tarif qui ne l'est pas moins. Le Pass étudiant est à 5 euros et permet un accès illimité durant toute la semaine. Il m'a permis de voir 19 films.
Plusieurs thèmes sont proposés. Le premier, "Je me souviens... des premiers films de Kira Mouratova". Je n'ai vu qu'un film de cette partie : Brèves Rencontres. L'histoire d'une femme responsable du logement au Conseil Municipal d'une ville de province. Jouée par Mouratova elle-même, elle va nous montrer la situation délicate vécue en Russie, partagée entre les pressions de ceux qui veulent un logement et la corruption de ceux qui les fabriquent. A cela se lie son histoire personnelle qui n'arrange rien. C'est un film d'auteur qui n'a pu que déplaire aux bureaucrates qui lui ont réservé une critique sévère et une sortie confidentielle.
L'hommage cette année était à Abel Ferrara. J'en ai largement profité avec The king of New York et Nos funérailles d'abord, que je regroupe. Ce sont deux films de gangsters qui traitent de mafia à New York, un petit peu à la manière de Scorcese sans en être à la hauteur. On y voit un excellent Christopher Walken. Ensuite, The Driller Killer et The addiction traitent eux d'un sujet plus psychologiques avec la descente de enfer d'un tueur en série ou de vampires modernes. Très bien réalisés, ils font vivre un moment de cinéma haletant !
L'intégrale, dédiée cette année à Tout Pic Pic André. Une maison de production de films d'animation de Bruxelles. Je n'ai découvert leur travail qu'en fin de semaine et c'est bien regrettable car les deux films que j'ai pu voir, l'un étant celui de leur sortie d'études et l'autre leur plus récent, m'ont énormément plu. Suivis d'une rencontre, j'ai pu apprendre à les connaitre un peu mieux. En tous cas, je vous conseille Le voleur de Cirque et Panique au village !
Vincent Patar et Stéphane Aubier, producteurs de PicPic André, avaient carte blanche cette année. Ils proposaient quatre films. J'ai raté La fiancée de Frankenstein de James Whale, mais j'ai vu un excellent film comique de Jean-Pierre Mocky avec Bourvil : Un drôle de paroissien. L'histoire rondement menée parle de l'église avec une dérision sans fin. Mocky prend à la légère un sujet qui pourrait être très sérieux.
Enfin, la Transversale proposait cette année des films de Piratages. De toutes les époques, de tous les genres, de l'Âge d'or de Bunuel à Démineurs de Katheryn Bigelow. Cette transversale m'a permis de voir des films de JLG avec Soigne ta droite, très bien et Ici et ailleurs, moins bien ! Il m'a surtout permis de découvrir l'excellente Katheryn Bigelow avec Point Break, Blue Steel, Démineurs. Très bien filmés, bons scénarios. A voir.
The Yes Men, documentaire sur un groupe du même nom, traite d'un cyber-piratage de l'OMC et des suites de cette action. Il montre de façon réaliste la crédulité des grands ce ce monde. Excellent.
Ce festival Entrevues a encore été une très bonne expérience. Vivement l'an prochain !

20101130

Site Le Corbusier - Firminy


Suite logique de ma série Le Corbusier : après la visite de l'unité d'habitation de Briey, de la chapelle de Ronchamp et du couvent de la Tourette (à venir), j'ai visité le site de Le Corbusier à Firminy, comprenant une église, l'unité d'habitation, une piscine, un centre culturel et un stade.
L'unité d'habitation est construite de la même façon que celle de Briey mais en moins aboutie selon moi.
Le stade présente une simplicité déconcertante, et se fond dans le terrain valloné. Le centre culturel et la piscine sont des construction sans grand intérêt, on y retrouve le béton brut et les lignes simples.
L'église par contre est tout à fait surprenante avec une structure très inhabituelle et une hauteur qui ne lui permet pas de célébrer des messes pour cause de résonnance trop accrue ! La lumière est gérée de façon formidable, avec une ouverture sur le ciel en constellation dans le mur principal, face à la tribune !
A visiter.

Lien :
Site Le Corbusier

Musée d'Art Moderne - Saint-Etienne Métropole


Joseph Kosuth - Five words in yellow neon - 1966

Perspectives Contemporaines du 18 septembre au 28 novembre 2010.
Très belle exposition dans un musée qui propose des espaces immenses. Les différentes salles présentent des œuvres majeures, souvent de la collection même du musée.
Orlan, Pistoletto, Gilbert and Georges, Lavier, Kosuth, Warhol, Fabre,...
Des œuvres importantes, un parcours riche et varié dans sept parties du monde post-contemporain !
A voir.

Lien :
MAM Saint-Étienne Métropole

Musée d'Art et d'Industrie


Situé dans un grand bâtiment à l'architecture imposante et très stricte, ce musée offre une découverte les différentes branches industrielles de la région stéphannoise. Rubans, bicyclettes, armes et un étage de design.
Pour des raisons personnelles de cycliste fanatique, j'ai passé la partie la plus importante de ma visite à l'étage moins 1 où était présenté une histoire de la bicyclette complète mais qui malheureusement s'arrête en 2005 avec comme modèle le plus contemporain le vélo de Thor Hushovd pour un contre la montre du Tour de France (photo) ! Néanmoins, on perçoit très bien l'évolution de la petite reine, de la draisienne sans pédales au vélo à commande vocale en passant par des vélos qui ont battu des records
hallucinants !
La partie des armes présentait de la même manière les différentes pièces fabriquées par la manufacture d'armes de St-Etienne, qui fabrique encore aujourd'hui le FAMAS (Fusil d'Assaut de la Manufacture d'Armes de St-Etienne) pour l'armée. Le musée tente ici un petit parallèle avec l'utilisation d'armes dans l'art contemporain avec trois ou quatre œuvres un peu perdues...
Je pense sincèrement que ce musée n'est pas une priorité ! Sauf pour des passionnés de vélo, d'armes ou de rubans !

Lien :
Ville de St-Etienne - musée d'art et d'industrie

Biennale de design - Saint-Etienne


Grâce à l'école de Mulhouse et le lien étroit entre les écoles d'art du grand Est, j'ai pu participé au déplacement à Saint-Étienne, pas prévu à Metz.
Pour résumer, cette biennale de design m'a un peu déçu. Je m'attendais à quelque chose de plus exceptionnel, plus varié dans les objets présentés.
Un nombre incalculable de projets présentaient des créations pour le futur, avec l'hypothèse que la téléportation ou d'autres choses de ce genre existent. La partie Entreprise (produite par l'École Supérieure d'Arts et de Design) prend ce parti-prix et l'assume, cela est compréhensible et fonctionne.
Seulement, dans les parties Ville Mobile, Aujourd'hui c'est demain, Comfort, cela m'a beaucoup déçu. C'est comme si l'on était à cours d'imagination avec les possibilités actuelles et que nous étions obligés d'inventer des utopies.
Néanmoins, l'espace Ville Mobile est celui qui m'aura le plus intéressé, avec des projets qui tentent de faire évoluer les villes modernes, ultra saturées et rapides. Seulement, ces projets restent trop souvent irréalisés, comme ceux qui sont pensés pour aider les marginalisés !
Ce que j'ai trouvé regrettable aussi pour cette première expérience, c'est le manque d'ouverture vers les designs plus "pointus", comme le design sonore, le design culinaire, le design textile... Trop peu de travaux sont montrés dans ces différents domaines.
Enfin, la scénographie présentée est d'une simplicité déconcertante, avec des modules en aggloméré, très discrets certes, mais moches, parfois mal montés ! Peut-être serait-il intéressant de monter un système d'exposition avec un mobilier au design étudié...

Lien :
Biennale du design 2010

20101120

Colloque - Chef d'œuvres


Colloque international proposé par l'université Paul-Verlaine à Metz. Je n'ai participé que le vendredi de 10h30 à 16h mais la plupart des intervenants étaient de qualité et montraient des exposés intéressants. J'ai pu profiter d'une revue de chef d'œuvres dans les domaines bien différents que sont l'architecture, le cinéma, ou la scénographie. Notamment le thème de chef d'œuvres en scénographie et muséographie avec une très belle intervention de Claire Lahuerta, qui a été très éclairante sur la scénographie de l'exposition Chef d'œuvres ? au Centre Pompidou Metz.

Quand performance rime avec endurance - frac


L'un des 6 cours du cycle "Vidéo et art contemporain" proposé par le FRAC Lorraine et mené par Roselyne Bouvier, enseignante à l'école de l'image à Épinal.
La performance étant l'un de mes médium de recherche, je me suis rendu à cette conférence qui m'a déçue.
D'une part elle ne répondait pas à mon attente, car elle traitait uniquement de performances filmiques, et même souvent d'œuvres vidéo où la performance était un support pour le sujet. Cela parait plutôt normal, puisque l'ensemble du cycle porte sur la vidéo dans l'art contemporain ! Mais je pensais qu'on allait ici s'en écarter.
D'autre part, j'ai trouvé le cours finalement très élémentaire, avec des exemples pour la plupart connus et pas profondément développés.
Les prochains cours se dérouleront jusqu'en mars. (détails : lien ci-dessous)

Lien
FRAC - Vidéo et art contemporain

20101031

Transfrontaliers


Exposition dans quatre lieux à Montbéliard et environs.
Pour ma part, j'ai visité le 19 (CRAC Montbéliard) et la Mals à Sochaux.
Les expositions du CRAC deviennent une habitude car ce lieu est un bel espace d'exposition. Transfrontaliers montre un accrochage qui illustre très bien la ligne directrice de ce centre d'art contemporain, mêlant peinture, sculpture, et performance très conceptuelles.
Mais pour cette fois, j'ai eu du mal à trouver un lien évident entre tous les travaux présents, avec 14 artistes dans un même espace, ce qui fait beaucoup.
Quelques pièces se distinguent car elles sont plus simples et efficaces.
Quant à la Mals, c'est la même chose en ajoutant un accrochage surchargé pour la taille de l'espace.
C'est la première fois que je suis déçu par une exposition au 19 !
Mais je leur fais confiance, ils se rattraperont pour la prochaine !

Lien :
Crac le 19

A step backwards, Bob's kitchen, Cimaises, Les socles révolutionnaires...


Les Toblerones

Dernière exposition de cette belle série au MAC de Lyon. Le tout pour un prix de 4 euros (tarif étudiant, 6 plein tarif).
Celle-ci présentait les œuvres du Suisse Olivier Mosset, autre artiste bien présent dans la collection de l'institution.
Cette expo montre le travail de peinture très conceptuel de Mosset, avec de grands monochromes superposés entre autres. J'ai toujours un petit peu de regret face à de telles œuvres qui me laissent parfois perplexes.
Néanmoins, deux pièces qui se détachaient clairement du reste m'ont agréablement surpris. A savoir Cimaises, qui présente cinq cimaises, structurant l'espace d'une façon particulière et à chaque fois différemment avec les mêmes modules. La seconde est Les Toblerones, présentant de gros volumes (pyramides tronquées) inspirés des murs anti-chars installés en Suisse en 1943 et encore présents dans le paysage helvétique. Seulement, les volumes sont taillés dans la glace et disparaissent peu à peu, jusqu'à disparaitre complètement. Voyez ici une métaphore de l'absurdité des dispositif militaire (vu par un pacifiste suisse) et encore un travail sur le temps. Restaient en ce 30 octobre un sol en lino, et une vidéo de l'installation.

Lien :
MAC Lyon

Bruce Nauman - MAC Lyon



Butt to Butt (Large)
1989

Suite à Trisha Brown, et avec le même ticket d'entrée (valable pour tout le Musée d'Art Contemporain de Lyon) j'ai eu l'agréable surprise de voir une exposition consacrée au géant américain Bruce Nauman.
Il s'agit d'un accrochage des seize œuvres de la collection du musée, acquises entre 1988 et 2008. Quinze vidéos et une sculpture remplissent l'espace d'une salle où les différentes pièces se lient tout naturellement.
Un joli petit parcours, qui présente un tout synthétique de la démarche de l'artiste américain de la biennale de Venise de 2009 (pavillon américain, élu meilleur pavillon de la biennale).

Lien :
MAC Lyon

Trisha Brown - MAC Lyon


Le Musée d'Art Contemporain de Lyon présente une réelle exposition monographique de l'artiste chorégraphe.
Une scénographie qui m'a un peu effrayé au début, avec une première salle ne montrant que des vidéos de performances chorégraphiées.
Mais la suite s'est avérée bien plus attrayante, avec une grande série de dessins réalisée par l'artiste. Parfois très protocolaires, ou très graphiques, ces dessins proposent un lien très intéressant entre scène et feuille de papier.
Exposition très intéressante, à voir jusqu'au 31 décembre.

Lien :
MAC Lyon

Peter Downsbrough - BF15


Peter Downsbrough est l'un des artistes "typographe de l'espace" que j'apprécie beaucoup. Après avoir vu une exposition d'une pièce in-situ de lui à Nancy, j'ai pu voir une exposition de son travail à la très belle galerie BF15, quai de Saône à Lyon.
Dans chaque démonstration de son travail, Downsbrough investit le lieu d'une manière particulière, en intégrant à l'architecture son système graphique qui fonctionne bien.
Très peu d'éléments sont présents, sinon "cela ne marche plus".
De plus, cette exposition propose un accrochage de photos de l'artiste, dans lequel on peut retrouver l'omniprésence des lignes architecturales qui structurent l'espace.
A voir jusqu'au 6 novembre.

Lien :
BF15

20101023

The social network


L'histoire de la naissance de facebook. Ou un bout de la biographie de celui qui est probablement le meilleur geek de ce début de siècle :
Mark Zuckerberg, étudiant à Harvard aux États-Unis qui crée un réseau social destiné à son université, se déployant rapidement dans toutes les universités américaines et devient enfin public. Ce jeune homme d'une vingtaine d'années a littéralement bouleversé un tas de choses en créant un phénomène social sans précédent.
Le film de David Fincher nous montre le succès grandissant de cette glorieuse invention, en restant (on l'imagine et l'espère) assez proche de la réalité.
Le fil rouge démontre que le succès éloquent ne vient pas sans ennuis car toute l'histoire est cousue sur fond de procès, intentés à Zuckerberg.
Le film montre, peut-être trop peu, comment une telle invention rapporte de l'argent. Car finalement, ce qui est fou avec Facebook, c'est que son créateur soit devenu le plus jeune milliardaire au monde(quelque 6.9 milliards de dollars à 26 ans), et cela en créant quelque chose d'immatériel, presque inexistant !
Tous les investisseurs ont un œil sur Facebook. C'est une véritable plateforme de business. Tout le monde connaît Facebook, et on nous le rappelle en fin de film : Facebook possède aujourd'hui 65 milliards de dollars, avec plus de 500 millions de membres et est présent dans 207 pays. Cela intéresse considérablement les marchés financiers et la publicité.
Enfin, ce film n'est pas un chef d'œuvre du cinéma, et je ne pense pas qu'il en ait la prétention. Il n'est pas non plus un film documentaire sur la naissance de Facebook, c'est pourquoi il doit comporter des éléments dramatiques, des rebondissements, et cætera. Mais parfois, c'est peut-être un peu trop marqué. Par moments on pourrait même voir un décor d'Harry Potter. Mais ce film est destiné au grand public. Avis à tous les utilisateurs de Facebook ! Et je le conseille. Même aux quelques autres !
Je me permets pour finir d'établir un dernier parallèle avec un autre film que j'ai apprécié, mais qui relève d'une plus grande qualité cinématographique : Elephant. Cela peut paraître surprenant... Pour moi, ces deux films racontent la vengeance d'un solitaire qui finit par battre ou abattre tout le monde selon le cas. La mort du protagoniste d'Elephant n'est pas montrée mais elle est inévitable. Serait-ce le signe d'une faillite à venir ? Sûrement pas pour demain !

Liens :
The social network - site officiel
The social network sur allociné
Mark Zuckerberg sur wiki
Facebook sur wiki
Facebook
Elephant sur allociné

La maman et la putain


Film vu au Centre Pompidou-Metz.
Ce chef d'œuvre du cinéma est considéré comme le dernier long-métrage de la nouvelle vague. Signé Jean Eustache, il montre pendant 220 minutes (soit 3h40) la vie de trois jeunes parisiens. La vie dans le Paris d'après 68 quand on a une vingtaine d'année...
En fait, c'est l'histoire saugrenue d'un personnage narcissique, qui navigue, ou je dirai même qui rame, entre ses "amours". Maitresse, amie ou ex, situation parfois délicate mais traitée avec humour et sérieux à la fois.
Le début du film m'a fait bien peur car il présentait des dialogues récités de manière théâtrale, un jeu très bizarre. Puis cela évolue très bien, jusqu'à donner des scènes intenses.
Finalement, les 3h40 passent plus vite que les 1h30 de certains films !
Certains monologues sont impressionnants, et les discussions amènent des réflexions intéressantes.
Il est aussi intéressant de savoir que ce film a choqué lors de sa sortie, de par son affiche déjà qui montrait l'amour à trois puis par certains propos : Sartre est traité d'alcoolique et Duclos de rat...
Je pense que ce film est un incontournable de l'histoire du cinéma.
A voir.

Lien :
La maman et la putain sur wiki

20101017

Brahms et Chopin à l'Arsenal


L'Arsenal, Metz, vendredi 15 octobre à 20h.
Anne Quéffelec (pianiste soliste de grand talent) et le grand chef d'orchestre Salvador Mas ont donné un concert de grande qualité avec l'Orchestre national de Lorraine. Une ouverture de Brahms, un concerto pour piano de Chopin et une Sérénade de Brahms pour conclure ont pu nous faire profiter de l'excellence des grands maîtres de la musique, aussi bien compositeurs qu'interprètes !
Et le tout pour un prix modeste (étudiants) : 4€.
L'Arsenal et l'orchestre national de Lorraine proposent cela pendant toute la saison avec d'autres grands artistes au programme.

Lien :
Arsenal

20101016

Mars la rouge


Exposition de David Renaud à la galerie du Granit à Belfort.
La colonisation de mars est arrivée. Nous sommes sans doute à l'ère du XXIIIe siècle ! L'architecture Nouvel est fondue dans les constructions martiennes de David Renaud ! Une belle exposition avec des pièces bien réalisées mais peut-être pas assez nombreuses ou bien qui manquent encore un peu plus de mouvement. Et il est regrettable, comme souvent au Granit que la projection du film ne soit que pendant le vernissage !
A voir tout de même.

20101015

Pouvoir et Désir


Amandine Frossard - Vive la mariée

Encore une exposition d'étudiant(es en l'occurrence) de l'école supérieure d'arts de metz métropole !
Celle-ci est présentée dans l'église des Trinitaires à Metz. Pouvoir et Désir est un ensemble de travaux de trois étudiantes de cinquième année qui font allusion au féminisme, à la religion, au sexe, aux images de l'enfance et aux rapports de force instaurés entre tout cela.
Cela donne un parcours qui s'inscrit parfaitement bien dans un lieu chargé de sens et d'histoire.
De plus, la qualité des productions est remarquable. Le seul reproche est peut-être que pour certaines pièces, on frise le cliché.
A voir. Jusqu'au 17 octobre.

Holzwege > Chemins qui ne mènent nulle part


Jérôme Knebusch - Ici - impression sur papier, loupe.

Exposition d'étudiants et enseignants de l'ésamm à voir dans la première rue de la cité radieuse de Le Corbusier à Briey-en-forêt (54). Du 13 octobre au 10 décembre.
Le travail est le résultat d'une recherche sur l'Ailleurs. Réflexion menée suite à une résidence à Lindre-Basse des sept exposants.
Il est difficile de rendre réellement compte de cette exposition étant donné que je connaissais bien le travail de mes collègues ! Seulement il est relativement bien mis en espace dans cet appartement.
Je dois tout de même annoncer que la pièce de Jérôme Knebusch (photo) fonctionne particulièrement bien !
Le catalogue de l'exposition, particulièrement soigné, édité par une maison de Francfort est en vente. Plus d'infos ici

J'ai pu découvrir grâce à cette expo la cité radieuse. Suite à la conférence sur Le Corbusier du 7 au Frac (voir articles précédents) c'était parfait ! De plus, on peut visiter un appartement témoin, avec mobilier et accessoires d'époque ! Je conseille cette visite ! C'est ouvert toute l'année !

Lien :
Briey - site officiel / la cité radieuse

20101011

Rauschenberg et livres d'artistes à la chaufferie

Forte affluence au vernissage le 8 octobre à 19h.

Du 7 au 10 octobre, il était possible de voir à la Chaufferie (galerie de l'ESAD) une très belle exposition de livres d'artistes, complétée d'affiches originales de Robert Rauschenberg et de deux travaux d'étudiants.
Bien que les trois domaines ne soient pas liés, ils portaient chacun un intérêt particulier.
Il est rare de voir autant d'originaux (des affiches) de ce très grand artiste américain, décédé il y a deux ans. Son travail de collage est d'une extrême richesse et les quelques affiches présentées nous montraient entre autres la force du graphisme sans InDesign et compagnie !
A côté de cela, Les livres & à venir, extraits de la collection du Centre des livres d'artistes proposait de regarder les différentes éditions d'artistes. Livres objets, dessins, photos, textes ou tout cela en même temps. Il était très intéressant de pouvoir feuilleter ses travaux qui sont rarement montrés ou mis à disposition dans les grands musées.
Cette exposition menée par l'école des arts décoratifs de Strasbourg n'aura malheureusement duré qu'un week-end ! Elle aurait sans doute mérité mieux !

A venir à la Chaufferie, Gereon Lepper, du 15 octobre au 6 novembre.

Lien :
Arts déco - Strasbourg

20101008

Orientations 2


Exposition présentée à la galerie de l'esplanade - ésamm, jusqu'au 20 octobre.
Travail réalisé pour la deuxième édition avec des étudiants du Monténégro qui ont fait le long déplacement jusqu'en Lorraine pour créer un projet en un temps très court.
Cette édition qui occupe pleinement l'espace de la galerie est bien articulée.
Toutes les frontières disparaissent derrière la création artistique et il est très difficile de distinguer les travaux français des monténégrins. Ce qui est très bien !
Les travaux présentés ont été réfléchis et réalisés dans un temps très restreint (une semaine environ pour la plupart). Cela ne les empêche pas d'avoir une force et un lien qui nous permettent de ne pas nous désorienter !
A voir.

Lien :
ésamm

20101007

Le sacré Corbusier !


Le Corbusier et le sacré par D. Rémy et projection commentée par N. Depoutot au Frac Lorraine.
Malgré mon arrivée 20 minutes en retard, qui m'a empêchée de voir une bonne partie du documentaire, j'ai tout de même pu apprécier la conférence donnée sur le travail architectural sacré de ce génie moderne.
Le Corbusier a conçu entre autres la chapelle de Ronchamp (près de Belfort) et le couvent de la Tourette à Eveux (près de Lyon) et la cité radieuse à Briey (près de Metz), c'est pourquoi je le connais depuis longtemps car ces trois édifices sont dans les régions que je fréquente !
Seulement, je ne connais pas en détails toute son œuvre et cette conférence a permis d'éclairer quelques points architecturaux tel que l'aime faire le Corbu !

Filmographie :
Stan Neumann et Richard Copans, Le Couvent de la Tourette, 2002.
Durée 26 mn. Les films d’ici, Arte France.

Liens :
frac lorraine
le corbusier sur wiki
fondation le corbusier

20101004

Le Quai N°39


Journal de l'école supérieure d'art de Mulhouse. Octobre 2010.
Thème : la typographie.
Après un article sur un fondamental qu'est Adrian Frutiger puis une sorte d'étude de cas pour les fontes de McDo et Toyota, Le Quai propose une vue rapide de travaux d'étudiants sur la typoographie.
Simple, frais, et d'une clarté sans appel ! Exemplaire qui est en plus international (des articles en français, anglais et allemand !)
A dévorer sans crainte !

Lien :
le quai

20101003

Trace


Travail de Guillaume Barborini à voir lors de vos pérégrinations dans Metz...
Interventions urbaines.
Excellent.

Suite à l'évènement Imaginez maintenant.

The barranquilla principle


David Hatcher, Score Study (The field of power according to Sentimental Education) , 2005

Synagogue de Delme. Du 3 octobre au 9 janvier/
Travail en relation avec le Kunstverein de Potsdam.
Trois artistes sont présentés pour développer la question d'ouverture à l'autre et du renoncement de l'autorité. Cette autorité mène-t-elle à une forme d'anarchie ou à de nouvelles formes d'auto-organisation et de responsabilité collective ?
Là encore sont présentées deux vidéos et une œuvre plastique. Seulement ici, les vidéos sont très difficilement compréhensibles car elles demandent une concentration extrême qu'il est impossible d'avoir lors du vernissage !
C'était la première fois que je visitais ce centre d'art contemporain et malgré une déception au niveau de l'exposition, j'ai trouvé ce lieu magnifique et exceptionnel pour des expos !
La synagogue de Delme, centre d'art contemporain qui vaut le détour...

Lien :
Synagogue de Delme

Volando hacia la tierra / S'envoler les pieds sur terre

Prix Marco / FRAC Lorraine du 18 septembre au 19 décembre.
Expositions d'artistes cinéastes, choisis par le curator Inti Guerrero, et qui travaillent sur les relations complexes qui lient société et religion.
La vidéo dans les expositions reste encore très difficile à percevoir, et pour réellement en profiter, il faut s'y attarder et cela demande une extrême concentration.
Dans ce cas, une vidéo m'a intéressé car elle ne demande pas beaucoup de concentration pour en comprendre le concept, ce qui la rend très appréciable ! Il s'agit de l'œuvre de Cristina Lucas, qui se filme en train de casser une sculpture de Moïse avec une masse. On comprend le rapport à la religion, l'importance de la figure de Moïse, le symbole de l'attaque physique,...
Enfin, l'autre vidéo qui mérite d'être visionnée est celle de Samuel Beckett : Film(1964). Elle est très perturbante !

Lien :
frac lorraine

Nuit Blanche 3 à Metz


Troisième édition de la nuit blanche de l'art contemporain à Metz sur le thème de l'eau.
Ce n'est pas la meilleure nuit blanche messine de mon point de vue ! Elle n'aura pas été réussie essentiellement pour la pluie qui s'est abattue à partir d'une heure du matin et qui a littéralement tué le peu de motivation qui nous restait.
Le fait que la grosse partie de l'évènement soit écartée du centre ville n'a rien arrangé.
Je suis finalement très déçu mais entièrement responsable de cela car je n'ai pas vu assez de choses. Et je ne peux donc pas me permettre de critiquer l'évènement dans son ensemble.
J'ai néanmoins apprécié le concert-performance de piano à St-Pierre aux Nonnains : Inner Cities et le concept de vidéo surf que l'école d'art a développé sur les baies vitrées de la galerie de l'Esplanade avec différents travaux d'étudiants.
J'espère me rattraper lors de la 4e édition l'an prochain !

20100920

eRikm - Expo MoNo


Du 10 juillet au 18 spetembre à l'espace multimédia Gantner de Bourogne (90).
Petite expo par sa taille, mais assez réussie. 3 espaces seulement suffisent pour comprendre l'espace sonore et multimédia d'eRikm qui présente ici sa première expo.
Comme d'habitude dans ce lieu, on découvre comment l'art contemporain se sert des nouveaux médias et cela est parfois surprenant.
Surtout dans ce cas pour les vidéos de l'artiste.
Pas mal du tout.

Liens :
eRikm
espace multimédia Gantner sur facebook

Japy Factory


Deuxième édition, du 10 au 26 septembre 2010.
Située dans l'ancienne usine Japy à Beaucourt, dans les locaux où se trouvaient avant les machines à écrire.
Cette grande exposition d'art contemporain très ouvert vaut le détour. Du dessin de presse au design ou à l'architecture en passant par la peinture et la scultpure, le site présente une dizaine d'artistes liés par une même passion.
Cette Japy Factory vise à devenir un évènement culturel majeur d'ici quelques années avec un espace qui va s'agrandir et des artistes de tous les milieux qui vont intervenir. Le but n'est pas de créer une expo d'art contemporain, mais d'ouvrir les portes aux liens avec l'architecture, la musique, la danse,...
En tous cas, l'édition de cette année nous laisse penser à de merveilleuses choses pour les années à venir. C'est très encourageant.
A voir.

Liens :
Japy Factory sur Facebook

20100907

Théâtre du peuple - Bussang


La plaquette 2010 est très réussie. Atelier midi à 14h et Manon Varacca (stagiaire)

Le théâtre de Bussang dans les Vosges présente une particularité unique : une scène qui s'ouvre sur la forêt vosgienne. Cet établissement ne fonctionne que durant la saison estivale, avec 2 spectacles présentés. L'un est une création de la troupe d'amateurs de Bussang (appuyée de quelques pros), l'autre est une pièce professionnelle en tournée.
Cette année, le spectacle de la création locale était Peau d'Âne. Le conte de Perraud revisité par de très bons comédiens, qui m'ont réellement surpris par leurs talents ! De plus, l'effet d'ouverture sur le bois était très impressionnant. Les décors étaient très bien réalisés et les différents personnages très bien joués. Ce premier spectacle (à 15h) m'a agréablement surpris.
Par contre, pour ce qui est de la deuxième pièce, il s'agissait d'une opérette barge avec Bernard Ménez, que j'avais eu l'occasion de découvrir au cinéma. Effectivement, c'était très barge, mais d'un humour souvent très cru et lourd.
Finalement, il est très décevant de voir ce genre de pièce à Bussang. Car la particularité du théâtre est utilisée ici comme un prétexte. Ils se sont sentis obligés d'ouvrir la scène en fin de spectacle, mais cela n'apporte rien. Il s'agit d'un spectacle à voir dans une salle de théâtre classique ou une salle comme la Filature à Mulhouse (ou elle sera d'ailleurs jouée).
Enfin, ce magnifique bâtiment en bois et l'ouverture de la scène méritent une visite. Selon moi, pour la saison 2010, seul Peau d'âne valait vraiment le coup d'être vu !

Lien :
Théâtre du peuple Maurice Pottecher à Bussang

20100819

Wesserling


Parc de Wesserling - écomusée du textile et jardins
La Haute-Alsace est une région fortement marquée par le textile, comme le prouvent les anciennes usines des environs de Mulhouse, la plupart transformées en musées.
Wesserling en est l'exemple le plus important. Tout le parc industriel, actif au XIXe siècle s'est transformé en grand espace de visite. Jardins du château, musée dans l'usine,...
La visite des jardins n'est pas sans rappeler celle des châteaux de la Loire. Avec moins de clarté dans les tracés, les jardins paraissent plus sauvages, presque plus "réels". Plantes, légumes, paysagisme sont très bien liés sur ce grand espace vert.
Le musée, peut-être un peu trop détaché du jardin, présente des métiers à tisser, des ateliers d'impressions sur étoffes, différentes façons d'imprimer sur le texile,... Wesserling est le berceau de la création des indiennes en France. Nous comprenons ici leur fabrication et leur décoration.
Je recommande vivement la visite de ce bel endroit, dans la vallée de la Thur, en passant par l'un des restaurant du parc appelé Côté jardin.

Lien :
Parc de Wesserling

20100818

Château de Lafayette


Commune de Chavaniac-Lafayette, en Haute-Loire (43).
Ce château-musée apparait à première vue comme un grand édifice à visiter comme l'on visite Versailles avec tous ces appartements d'époque,... Seulement ici, la visite présente plus une leçon d'histoire qu'un bel édifice.
Chapitre indépendance des États-Unis, grand I du cours concernant Lafayette. Sur ce point, il est vrai que c'est complet.
Le bâtiment, dont la rénovation parait compliquée, est relégué en second plan par l'exposition de panneaux explicatifs et autres illustrations.
De plus, la visite se fait en suivant un guide invisible (voix OFF) qui semble extrêmement pressé !
Enfin, les jardins sont un peu décevants. Les petits cartels des arbres ne sont plus d'actualité ou bien placés devant une souche fraichement coupée.
Ce château mériterait largement de recevoir une rénovation digne de ce nom, à l'intérieur et à l'extérieur.

Lien :
Château-musée de Lafayette

20100705

Strip-tease intégral de Ben


Ben... Sûrement l'artiste français le plus connu aujourd'hui du grand public, sans même que les gens sachent qu'il est artiste. Effectivement, comme beaucoup d'autres, j'ai découvert Ben au travers des affaires d'école qui font encore fureur à chaque rentrée. Les agendas, les trousses, les stylos et autres babioles marquées de la "griffe" blanche connaissent un succès commercial considérable. C'est peut être aller un peu loin... Si tant est que l'on revendique cela comme de l'art.
Le strip-tease intégral de Ben au Mac de Lyon, c'est le tour de la carrière de cet homme provocateur, plus ou moins égocentrique, qui se veut l'être en tous les cas. Seulement, aujourd'hui, Ben a tout dit. Il a sans doute fait le tour de son art. Et il est plus que jamais très proche du trou duquel il a toujours été attaché. Comme une carafe en équilibre sur un tabouret.


Une carrière artistique est un laboratoire de recherches permanentes, dont une vie ne suffit pas pour atteindre un but (souvent inconnu). Ben, malheureusement n'a plus rien à dire... et on aurait du mal à imaginer une nouvelle exposition de Monsieur Vauthier après ce strip-tease.
Enfin, la production de l'artiste est assez conséquente : tout l'espace du musée est réquisitionné, ce qui rend la visite réellement très très longue et qui devient monotone. Ben, c'est appréciable le temps d'une salle. On comprend vite le principe ! Le début offre à voir les années surréalistes, où l'artiste provocateur est à la mode et d'un genre nouveau. Cela plait, impressionne. A la fin, le Ben du XXIème, c'est du remake. L'évolution ressentie dans cette exposition est celle de son travail, elle est moindre et en début de carrière.
J'ai toujours apprécié Ben pour ses débuts. Mais de nos jours, il m'exaspère presque. Trop présent, devenu un objet de marque que les magasins s'arrachent, il a perdu toute sa valeur artistique initiale. Ben est un artiste (presque) mort.
Néanmoins, et je conclurai sur cette note positive, Ben est sans doute le seul artiste capable d'amener au musée les personnes de 7 à 77 ans en grand nombre. Lors de ma visite, la différence d'âge et le nombre des visiteurs m'a impressionné. L'écriture scolaire de ce personnage attire le grand public au musée, comme il l'attire dans les magasins ! Si seulement il pouvait donner envie d'y revenir !

Exposition :
Strip-tease intégral de Ben au Mac de Lyon : du 3 mars au 11 juillet - commissariat : Jon Hendricks

Lien :
MAC Lyon