20110326

Straub - Huillet


Du jour au lendemain et Chronique d'Anna Magdalena Bach, vendredi 25 mars, 18h et 20h au centre Pompidou Metz, en présence de Jean-Marie Straub.
Suite de la rétrospective dédiée au cinéma des Straub au CPM.
Deux films ont été ici présenté, sur le thème de la musique au cinéma. Le premier est un film magnifique, ni par son scénario ni par la beauté de ses plans mais par sa prouesse technique et sa qualité de prise de son. Il s'agit d'un opéra filmé en temps réel avec l'orchestre en direct derrière la caméra. Le résultat est parfait, le son est impeccable.
Le second film relève d'encore plus de prouesses technologiques. Il raconte l'histoire de Jean-Sébastien Bach par son épouse. Toutes les scènes musicales sont jouées en vrai, aucun acteur ne fait semblant. Pour ce faire, les Straub ont choisi le meilleur organiste du monde, Gustav Leonhardt, qui joue sur les meilleurs orgues et les meilleurs clavecin du monde, dans les meilleurs lieux du monde. Tout le vrai univers de Bach est présent. De plus, le film est réalisé avec les meilleurs outils de l'époque, en prise de son ou d'image.
Du vrai cinéma musical.

Lien :
rétrospective Straub-Huillet au CPM

Le caporal épinglé


Film de Jean Renoir, sorti en 1961, choisi et présenté par Jean-Marie Straub au Caméo de Metz dans le cadre de sa carte blanche (partie de la rétrospective Straub - Huillet, qui fait sensation en ce moment dans le monde du cinéma à Metz).
Le caporal épinglé est l'histoire de l'après capitulation en 1940, lorsque les soldats français sont emprisonnés. On suit l'évolution d'un groupe d'entre eux dans un camp de travail. Un caporal, essaie sans cesse de s'évader, sans succès de nombreuses fois...
"C'est un film jeune, gai, sur l'amitié" comme le dit Renoir lui-même.
Claude Brasseur, Jean-Pierre Cassel, Jean Carmet, Claude Rich, Guy Bedos jouent dans ce très bon film d'évasion.
A suivre, mardi 29 mars, toujours au Caméo de Metz : Le 6 juin à l'aube.

Lien :
Le caporal épinglé sur allociné

Frères Cohen - 2 parties


Soirée spéciale au cinéma Caméo de Metz.
Deux films des frères Cohen : True Grit, en ce moment à l'affiche et Fargo, sorti en 1996, réalisé par Joel.
Ces deux films sont très différents, ne traitent pas du même sujet, ni d'une époque similaire.
True Grit d'abord est un western, fondé sur l'histoire d'une vengeance d'une jeune fille de 14 ans qui va s'engager dans un monde de cow-boys. Légèrement trop héroïne, elle montre un caractère très dur, et une motivation sans frein pour venger la mort de son père. Ce western contemporain est une belle histoire de cinéma.
Fargo ensuite est l'histoire d'un homme, responsable commercial dans une concession automobile. Surendetté, il cherche un moyen de trouver de l'argent. Il veut pour ce faire, en prendre à son beau-père qui est très riche. Il fait enlever sa femme et fait demander aux ravisseurs une rançon... Seulement rien ne se passe comme prévu et dans la tragédie qui emmène ce personnage en enfer, nous avons droit à des scènes comiques, surtout avec la jeune policière enceinte qui enquête de façon improbable ! Elle est impeccablement jouée par Frances McDormand. On peut y trouver Peter Stormare, qui joue un ravisseur et qui jouera, 10 ans plus tard environ, John Abruzzi dans la série Prison Break ! Excellent.

Liens :
Fargo sur allociné
True Grit sur allociné

Route Irish


Dernier film de Ken Loach.
Ken Loach a un petit peu changé. A travers ce film, nous avons plus d'action, plus de spectacle que de dénonciations sur des situations sociales irlandaises difficiles.
Ce film est néanmoins appréciable, on peut y voir des plans très bien filmés. Il traite de la guerre en Irak, sujet encore très actuel. On suit l'histoire tordue d'un ancien "soldat" irlandais, aujourd'hui retourné sur ses terres. Il était employé par des sociétés pour aller se battre contre les rebelles irakiens. Son meilleur ami, encore sur le terrain, est tué dans d'étranges circonstances et durant tout le film il va chercher la vérité sur cette mort.
Ce film met en avant un gros soucis que vivent les soldats des guerres modernes qui reviennent au pays. Essentiellement les GI's qui reviennent aux USA après des années passées en Irak.
Ce film m'a beaucoup fait penser à Démineurs de Kathryn Bigelow qui dépeint aussi les atrocités vécues en Irak et l'ambiance particulièrement virile au sein des forces armées occidentales ! J'ai toutefois préféré Démineurs.

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Route Irish sur allociné

Barcelone


Barcelone est une ville magnifique qui déborde de bâtiments aux architectures incroyables. Gaudi en est l'un des acteurs principaux, avec son style très fantaisiste si particulier.
Les parcs de Montjuic et surtout de Guell sont exceptionnels et offrent des vues imprenables sur la cité.
Mais Barcelone est aussi connue dans le monde de l'art pour son réseau de galeries, dont la plupart se situent dans la rue Consell de Cent.
Après en avoir vu une petite dizaine, je peux dire qu'il est très intéressant de les visiter. Contrairement aux musées, on y voit des artistes encore méconnus ou bien des œuvres de grosses pointures qui restent dans un circuit de collectionneurs. Le seul regret est que la plupart de ces galeries sont orientées vers la peinture, rarement dans la sculpture contemporaine, les installations,...
Je conseille tout de même aux amateurs d'art un petit tour à la Consell de Cent, à cinq ou six rue de la place Catalunya...
Quelques galeries : Metras, Senda, Trama, Marlborough, Alonso Vidal, Hartmann, Lucià Homs, Maeght,...

MNAC


Museu Nacional d'Art de Catalunya.
Parc de Montjuic - Barcelone. Ce musée, placé en contre-bas du chateau de Montjuic, dans ce superbe espace de Barcelone, mériterait une meilleure publicité que le MACBA au niveau européen !
(Dans le parc de Montjuic est aussi située la fondation Miro, dont l'exposition venait de se terminer)
Après ma déception par rapport au Musée d'Art Contemporain, je suis allé sans grande attente au MNAC. Et pourtant... ce musée est très bien. Il se situe dans un immense bâtiment, aux allures de palais. Depuis son parvis, nous avons une vue imprenable sur la capitale de la Catalogne et sa place de l'Espagne.
Sa collection reflète une richesse tout à fait particulière, depuis des fresques antiques (XIe siècle) jusqu'à des sculptures de Julio Gonzalez (1930).
Tout un parcours suit une scénographie très claire, qui a su marier les cimaises blanches contemporaines à l'architecture d'époque.
Art roman, art gothique, Renaissance et baroque, art moderne, dessins - gravures - affiches, numismatique : autant d'espace qui font de ce musée une vitrine de l'art catalan.
La salle numismatique accueillait lors de ma visite une exposition sur les fausses monnaies. Relativement petite, elle retraçait l'histoire des faux dans l'économie catalane et des alentours.
La collection est aussi très diversifiée, on y trouve des mosaïque, des statues, des peintures, du design avec l'inévitable Gaudi, des sculptures,...
A visiter absolument.

Lien :
MNAC

MACBA


Musée d'art contemporain de Barcelone.
Avant d'aller à Barcelone, il est le seul musée de la ville dont j'avais entendu parlé. Je m'attendais à une collection exceptionnelle, c'est pourquoi j'ai été fortement déçu par ce qui y était présenté.
L'architecture du musée, white cube éblouissant, sans courbures et qui laisse entrer le soleil catalan dans le hall d'entrée seulement car les salles d'expositions sont soumises à la lumière artificielle.
La collection n'est pas extraordinaire, même si elle présente quelques belles pièces, essentiellement d'artistes espagnols dont Tapiès, en chef de file.
L'exposition temporaire proposée s'intitulait "Are you ready for TV ?", et montrait une grande série de vidéo, difficiles à saisir dans une scénographie particulièrement mal organisée. Il y avait trop de confusions et de parasitages entre les pièces, ce qui empêchait leur perception. Seule une oeuvre de Johann Grimonprez, un peu isolée en fin de parcours a attiré mon attention. Mieux située, je pouvais apprécié le travail de cet artiste que j'apprécie pour sa démarche. De plus, son travail est rarement montré.
Finalement, le MACBA n'est pas le plus incontournable des musées catalans à mon goût...

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MACBA

Museu Picasso - Barcelone


Picasso, on connaît ! Chaque musée d'art moderne possède au moins une œuvre de l'immense production de cet artiste. Le musée Picasso de Barcelone paraissait tout de même incontournable.
Mis à part le côté cubiste déjà vu et très connu, ce musée a la particularité de présenter de nombreuses pièces très intéressantes. Les débuts du peintre, avec des paysages, des portraits, puis la période bleue, et une collection de céramiques tout à fait unique !
De plus, son autre richesse est de posséder des œuvres majeures et toutes les déclinaisons, ou variantes qui en sont issues ou qui la précèdent.
Pour cela je pense que ce musée est à visiter.

Lien :
musée Picasso

20110309

Théâtre - Musée Dali


Figueres. Catalogne.
Le musée Dali se situe dans la petite ville de Figueres, à 150km au Nord de Barcelone.
Aménagé dans un ancien théâtre, il présente une collection importante de l'artiste surréaliste.
Le bâtiment, assez surprenant, a été très bien aménagé. Deux visages extérieurs, l'un très classiques avec des interventions de sculptures surréalistes, l'autre complétement surréaliste.
La visite se fait logiquement étage par étage, en arc de cercle, autour de la grande cour intérieure (plein air) et d'un grand espace, couronné par une grande verrière sphèrique, faisant office de scène.
Même si (pour certains) l'oeuvre de Dali n'est pas passionnante (c'est mon cas), ce musée vaut le détour.

Lien :
théâtre - musée Dali

Ismène


NEST - théâtre en bois de Thionville.
Monologue théâtral écrit par Yannis Ritsos, poète grec.
La scénographie était magnifique, avec des effets de lumières, d'eau, etc... Seulement, cela ressemblait plus à une performance, à un vrai spectacle et la forme prenait rapidement le dessus par rapport au texte, qui demande beaucoup d'attention pour être compris et apprécié.
L'idéal serait de revoir la pièce en étant très concentré sur le monologue.
Néanmoins, je dois souligner la performance exceptionnelle de la comédienne, qui occupe la scène durant une heure quinze, nue, en énonçant un texte compliqué.
Vibrations de lumières, de musique, de voix et d'eau, je vous invite tout de même à voir cette représentation. Du 23 au 25 février à Thionville.

En attendant les pluies


Exposition à la galerie Faux Mouvement (CAC), 19 février - 3 avril 2011.
Antoine Lejolivet et Nicolas Schneider, connus entre autre pour leur collectif Encastrable, avec lequel ils réalisent des résidences originales dans les magasins de bricolage réalisent ici une exposition paysagère.
Dessins, installations, vidéos, objets, peintures, tout est nature.
Il s'agit d'une déambulations entre surprises, étonnements et émerveillement.
A voir.

Lien :
galerie Faux Mouvement