20120923

La part abyssale - Erick Beltran


Le centre d’art la Synagogue de Delme présente actuellement une exposition d’Erick Beltran : La part abyssale. Une pyramide inversée d’images qui n’ont au premier regard aucun lien iconographique. Mais la structure est subtilement constituée de strates de lectures.
Cette installation est une sorte de schéma, résultat de recherches philosophiques sur la conscience individuelle et collective, partant du fait que le Moi n’existe pas. Il ne serait, selon l'artiste, constitué que d’un tout collectif (et à la fois confronté à ce tout collectif), représenté par les multiples niveaux d’images classées.
Plusieurs points de vue s’offrent alors au visiteur. Tout d’abord de l’extérieur de la structure où il perçoit le monde qui l’entoure, fait de média, politique, économie, etc. Puis il pénètre dans la structure, dans son Moi (intra / à l'intérieur) où il va être au centre du gouffre d’images représentant la psyché humaine. Et enfin, il monte, pour atteindre la mezzanine, d’où il pourra observer l’ensemble de la pyramide, en étant le niveau supérieur, rajoutant ainsi une strate au sommet - base de la pyramide - pour autrui (qui est en bas).
Bien que très compliquée à saisir lors d’une simple visite, cette installation révèle un intérêt et une réflexion philosophique passionnante et complexe.
Jusqu’au 30 septembre.

Lien :
CAC La Synagogue de Delme

20120922

La Synagogue de Delme à la Une

La Gue(ho)st House de Berdaguer & Péjus - Centre d'accueil des publics et atelier de résidence - Synagogue de Delme

La Synagogue de Delme en ce jour inaugure son nouvel espace d’accueil des publics ! La Gue(ho)st House de Christophe Berdaguer et Marie Péjus se dévoile enfin au public !

20120921

Doug Wheeler | FRAC Lorraine



Le FRAC Lorraine nous invite à voyager dans les déserts de l’Arizona natale de Doug Wheeler… En effet, l’artiste tente de recréer et nous faire vivre les ambiances lumineuses des paysages infinis, dans lesquels il s'est autrefois perdu… physiquement et psychologiquement.
Une installation fonctionne particulièrement bien et permet une réelle perte de repères : une expérience à vivre.
Ce n’est pas le cas de la dernière salle, qui ne crée aucun déclic visuel. Dommage. A voir néanmoins absolument !
Le voyage est gratuit et possible jusqu’au 11 novembre.

Lien :
FRAC Lorraine

1917


Du 26 mai au 24 septembre 2012, au Centre Pompidou – Metz.
L’année 1917 a donné lieu à de multiples bouleversements dans tous les domaines et partout dans le monde. Cette exposition en fait la démonstration en présentant une quantité impressionnante d’œuvres, objets, photographies, schémas, textes,…
La visite débute par le premier étage où l’on peut voir les créations artistiques de cette année de conflits mondiaux majeurs. Et partout, l’heure est au changement. Le cubisme fait son apparition, Marcel Duchamp crée le ready-made. Puis les artistes peuvent être ainsi classifiés : artistes-soldats, soldats-artistes, artistes officiels de la guerre, les avant-gardistes…
Une collection de douilles et ogives d’obus gravées particulièrement exceptionnelle témoigne d’une pratique inédite, peu montrée dans les musées d'art.
La Grande Nef offre une approche plus historique de l’époque, même parfois scientifique. Mais tout est là, faisant face à l’immense toile de fond de Picasso : Parade.
L’année 1917 a vu aussi apparaître des choses incroyables en médecine. Effectivement, pour remédier à tous ces hommes blessés de retour du front, les gueules cassées, il a fallu inventer de multiples prothèses et autres opérations peu rassurantes. La réparation est une notion qui se réinvente cette année-là.
A propos de cela, j’ai pu assister à une conférence de Kader Attia, qui depuis plusieurs années travaille sur cette notion de réparation, comme le montre son installation à la Documenta de Kassel. De l’architecture au corps humain, l’idée de réparation a toujours existé et a souvent une signification très intéressante ou bien raconte une histoire, témoigne d’un temps. Par exemple, le parallèle effectué entre des fétiches congolais réparés et les gueules cassées de 1917 est tout à fait remarquable et prend tout son sens.
Finalement, cette exposition généreuse offre une vue panoramique de l’année 1917. Surprenante de la part du Centre Pompidou, car reflètant plus un musée d’histoire que d’art moderne et contemporain. Ce n’est pas pour déplaire au grand public, venu encore une fois en masse !

Lien:
1917 au Centre Pompidou-Metz

20120919

Tchernobyl on tour - ...et s'en aller | Kunsthalle

Elena Costelian - La Veillée - 2012 - installation

Une double exposition actuellement est proposée par la Kunsthalle de Mulhouse. "Tchernobyl on tour" "…et s’en aller" interrogent l’histoire, qu’elle soit grande ou petite.
Elena Costelian se penche sur l’histoire récente, de laquelle nous n’avons pas encore fait le tour.
L’artiste roumaine a passé un mois en bordure de la « zone interdite », dans le village de Volodarka, à 40 km de la centrale qui a explosé. On découvre les habitants livrés à eux-mêmes et aux touristes, qui viennent voir "le musée à ciel ouvert".
Une installation réaliste dans laquelle nous ne pouvons pénétrer nous fait perdre nos repères, à tel point que l’on se demande si notre planète n’a pas dévié de son axe.
Chourouk Hriech, elle, s’intéresse à la "petite histoire" en explorant à même les murs le pouvoir graphique de ses souvenirs de voyages. Comme des fresques aux multiples détails, ses dessins nous emmènent un à un dans un ailleurs lointain, suivant un plan défini.
Le reproche que l'on peut faire ici est que un lien entre les deux accrochages est peu évident...
Jusqu’au 11 novembre.

Lien :
Kunsthalle Mulhouse

Arte Povera - Kunstmuseum Basel

Luciano Fabro - L'italia d'oro - 1971

Du 9 septembre 2012 au 3 février 2013, le Kunstmuseum de Bâle présente l'un des derniers mouvements d'avant-garde du XXe siècle : l'Arte Povera. Mouvement italien, dont le terme apparaît pour la première fois lors d'une exposition à Gênes en 1967.
Tous les artistes sont présents, de Kounellis à Merz en passant par Boetti ou Fabro. Le plus grand musée bâlois propose une visite inédite de ce mouvement méconnu du grand public, qui a su ouvrir l'art et l'éloigner des chemins classiques et de l'ordre établi.
Très bien documentée et simplement scénographiée, cette exposition est une étape obligatoire si vous passez dans cette cité helvète !
Ricca mostra d'arte povera ! (Riche exposition d'art pauvre)

Lien :
Kunstmuseum Basel - Arte Povera

Fondation Beyeler - Philippe Parreno



Jeff Koons a déménagé, Degas n'a pas encore pris ses quartiers dans la belle fondation dessinée par Renzo Piano. Mais en attendant, on nous annonce une petite exposition de Philippe Parreno.
Le prix de l'entrée reste identique et très élevé même en période de transition. Mais pour cette fois, la Fondation Beyeler perd des points, et c'est la première fois qu'elle me déçoit.
Non pas que les dessins présentés de Philippe Parreno soient eux-mêmes décevants mais la partie majeure de l'exposition : deux films projetés dans les salles inférieures du bâtiment, ne fonctionnaient pas pour des raisons techniques.
Les installations sonores fonctionnaient bien elles aussi, ce qui permet de contempler les nénuphars sonores mais manquaient fortement d'ancrage avec l'exposition (l'installation sonore étant en lien direct avec les films projetés) Il est déplorable que dans un lieu de ce standing, ayant payé 10CHF (étudiant) et 20CHF (plein tarif) soit un total d'environ 30 euros, nous n'ayons pas accès à des vidéos projetées !
Un petit tour dans la collection Beyeler, déjà, vue et revue... et puis c'est tout !
A éviter jusqu'à ce que Degas remonte le niveau... du moins, je l'espère.

Lien :
Fondation Beyeler

20120918

Japy Factory - 2012

Mes Tissages

Japy Factory 2012 ou "On reprend les mêmes et on recommence !"
Ayant été déçu par l'édition 2011 qui promettait de grandes choses mais qui ne montraient rien de bien différent au niveau plastique de l'année précédente, je me suis rendu à Beaucourt pour cette nouvelle édition avec peu d'enthousiasme...
La surprise fut que, pour le premier étage, des nouveautés étaient proposées et plutôt bienvenues ! Seulement, comme l'an dernier, elles se comptent au nombre de 3 ou 4 nouveaux artistes.
Je ne réécrirais pas le même article que l'an dernier (article 2011), beaucoup de sentiments sont les mêmes. Cet évènement se veut être "l'évènement artistique à ne pas rater"... Mais pour cela, il faut renouveler son accrochage et chaque année surprendre le visiteur. La ligne directrice de ce projet est peut-être plus orientée vers les concerts et autres manifestations temporaires auxquelles je ne peux pas assister.
Japy Factory 2013... Laissez-moi deviner...

Lien :
Japy Factory

20120915

On the Other side oh the mirror

Amandine Mohamed-Delaporte - My Monster is not worse than Yours

"Combien de fois perçoit-on notre reflet, combien de fois par jour se regarde-t-on dans la glace de la salle de bains ou celle d'un rétroviseur ? Qui est cette personne que l'on perçoit ? Est-ce vraiment nous ?" Telle est l'introduction d'Anna Tomczak, commissaire de la petite exposition présentée au 32 de la rue des tables claudiennes à Lyon.
Ainsi, Melika Shafahi, Amandine Mohamed-Delaporte et Mükerrem Tuncay présentent leurs photographies ou vidéos. Trois visions d'un au-delà du miroir, trois voyages dans le moi ou à travers ce que l'on perçoit du moi.
A voir jusqu'au 16 septembre...

20120913

Sous influence


Alain Declercq - "Meeting Place" (Harbor) - 2008 - encre sur livre de poche - œuvre unique - 22*13.2cm

Galerie L'attrape-couleurs à Lyon, jusqu'au 28 octobre.
Il s'agit d'un vernissage que je ne pouvais pas rater, connaissant bien Jeanne Susplugas, l'artiste à l'origine du projet. Sa première édition a été présentée à la Maison des Arts de Malakoff, près de Paris, l'an dernier : Our House in the middle of our street.
Sous influence s'intéresse de plus près à l'habitat modulable, c'est ainsi que la série de photographies d'Alain Bublex UMH - Unité Mobile d'Habitation - Paris, France rejoint et intègre parfaitement pour cette exposition l'environnement House to House.
Bien que la plupart des pièces présentées me soient pas inconnues, j'apprécie leur composition et la recherche "d'œuvres invitées" efficaces pour servir le propos.
Mon seul regret est de ne pas avoir découvert plus de productions récentes.
A bientôt pour un prochain épisode...

Lien :
L'attrape-couleurs