20111130

Erre - variations labyrinthiques


Grande nef et galerie 1 du Centre Pompidou Metz.
Une approche de l'errance avec comme outil principal le labyrinthe... Allons-y.
L'exposition développe le thème de l'errance en menant une réflexion par thèmes successifs, extrêmement nombreux.
Chaque aspect est dévoilé, réfléchi, parfois reste en suspens. Le labyrinthe dans tous ses états.
La grande nef aborde la question de façon psychologique, scientifique, conceptuelle, philosophique. Un labyrinthe de la pensée et des sciences humaines. Une partie peut-être difficilement saisissable par le grand public mais formidablement construite.
Mais ce qui fait la force de cette exposition c'est qu'elle montre dans son deuxième volet, la galerie 1, une approche bien plus ludique, avec laquelle chaque spectateur pourra tout d'abord vivre une expérience sensorielle (bouleversements cinétiques) et ensuite profiter d'œuvres qui utilisent l'errance et les variations labyrinthiques pour leur dessin, leurs lignes.
On se rend compte que rien n'a été écarté... et à chaque salle, la surprise nous fait dire "ah oui, ça aussi !".
Il s'agit d'une exposition tout à fait exceptionnelle, mariant à merveille tous les supports artistiques, tous les domaines et toutes les époques.
L'errance du spectateur dans cette exposition le mène dans le labyrinthe de ses pensées, sans néanmoins jamais perdre le Nord.
C'est à ne rater sous aucun prétexte.
Peut-être qu'aujourd'hui, tous les chemins mènent à Metz.

Lien :
Erre - variations labyrinthiques

Ronan et Erwan Bouroullec - Bivouac


Un bivouac merveilleux, présentant près de quinze années de travail par les frères Bouroullec. Dans la troisième galerie du Centre Pompidou Metz.
Tout y est, de la chaise à la lampe en passant par les voiles modulaires et colorés magnifiques.
Nous sommes dans une présentation de design ce qui explique la scénographie presque commerciale.
Une exposition "duographique" simple et efficace.
Cela nous rappelle aussi l'objectif du centre d'art Georges Pompidou : réussir à marier tous les arts, du design à la danse, du cinéma à la peinture,...

Liens :
Ronan et Erwan Bouroullec - Centre Pompidou Metz
Ronan et Erwan Bouroullec

Les Mille Rêves de Stellavista


Michel François - Pièce à Conviction (détail)

Synagogue de Delme. Berdaguer & Péjus, invités de Marie Cozette pour cette exposition, font écho au projet de commande publique du Ministère de la Culture très particulier, qui leur a été attribué. En effet, ils ont pensé un habillage pour créer un centre d'accueil des publics près de la synagogue, dans un bâtiment qui fut successivement prison, collège et funérarium.
Gue(ho)st House, tel est le nom de ce projet. Il aurait dû être fini cet été mais pour des raisons financières, l'échéance a été retardée. Ce n'est finalement pas plus mal, cette exposition servant de préambule et d'introduction à la Maison fantôme.
Les Mille Rêves de Stellavista révèlent nos propres fantômes.
De très belles pièces sont ainsi présentées, certaines évoquant les fantômes de l'esprit, d'autres bien plus formelles et illustratrices du futur projet, révélant des architectures (Ice House de Gianni Pettena)
J'ai apprécié l'intégration (inévitable) du fantôme Buren, qui hante et hantera la synagogue sans même que le spectateur n'y fasse bien attention...
Une exposition très nourrissante, qui montre que la culture, même dans une si petite ville, renvoie la crise au rang de fantôme.
Mais au fait, qui est Stellavista ?

Lien :
Synagogue de Delme

No Pipe


Etienne Bossut, du 29 septembre au 23 décembre au centre d'art Faux Mouvement de Metz.
Cet artiste, dont la préoccupation principale est le moulage d'objets, présente ici des créations qui ne sont pas ses plus exceptionnelles...
Un clin d'œil peut-être au Centre Pompidou qui s'est invité à Metz...
Les embranchements de canalisations deviennent des sculptures abstraites, aux côtés de chaussures suspendues à un fil. Étrange.
Le plus intéressant et intrigant dans l'accrochage sont les dessins de l'artiste, une autre approche de sa démarche.
Je vous invite néanmoins à visionner son travail sur le site de la galerie Chez Valentin.

Lien :
Faux Mouvement
Galerie Chez Valentin - Etienne Bossut - works

20111128

Le moins du monde


Marina Abramovic - Stromboli - vidéo - 2002

Du 7 octobre au 8 janvier 2012 au FRAC Lorraine.
A aucun moment, je n'ai réussi à saisir le propos et l'articulation de l'exposition. De plus, le troisième étage était exceptionnellement fermé, ce qui ne m'a pas permis de tout voir.
Je n'ai pas non plus pu profiter de toutes les vidéos présentées car deux d'entre elles le sont sur un écran en face d'un fauteuil, avec un casque. La place était prise et les films étaient apparemment assez longs.
Il y a des jours comme ça : où même le moins du monde paraît être un obstacle infranchissable.

Lien :
FRAC Lorraine

Blitz


Biennale d'art contemporain, galerie de l'ÉSAL à Metz. Il s'agit de l'exposition de cinq artistes qui ont bénéficié de la bourse de résidence à Berlin (attribuée par le Conseil Général de la Moselle).
Textes, vidéos, installations, une variété de média pour autant de visions montrées sur cette capitale, scène artistique très dynamique.
Une belle exposition à voir jusqu'au 20 janvier.

Lien :
École Supérieure d'Art de Lorraine - Metz

20111112

Phénomènes


Pierre Labat - Dum-Dum - 2008

Carte Blanche à In Extenso, à la galerie Néon à Lyon.
Une petite exposition présentant cinq pièces de cinq artistes.
Phénomènes paranormaux, ambiance angoissante, magie,...
C'est très bien.

Lien :
Néon

Erwin Wurm


Truck, 2007 - Collection du MAC Lyon
Il y a des ouvriers maladroits qui ont la chance d'avoir un camion qui s'adapte à tout genre de situation.
A voir aux abords du MAC Lyon (dans l'allée de la cité).

Résonance de la Biennale de Lyon 11, Les enfants terribles sont présentés dans le nouvel hôtel de région, au confluent, à deux pas de la Sucrière.
Une exposition essentiellement picturale avec des peintures/illustrations relevant de deux mouvements que sont le Lowbrow et le Pop Surréalisme.
Des environnements différents mais tout aussi "flippants". Un mélange de Tim Burton, Salvador Dàli et de dessin de presse. Etrange... Quelquefois tellement kitsch et dégueulasse que ça en devient presque beau !
Je regrette néanmoins la scénographie qui module l'expo comme une foire d'art avec chaque artiste séparé et je pense qu'il eût été intéressant de confronter des œuvres classiques et surréalistes desquelles les contemporains se sont inspirés.

Lien :
Biennale de Lyon - Les enfants terribles

Ainsi soit-il


Sophie Calle - Le Confessionnal - 1983

Musée des Beaux-arts de Lyon - jusqu'au 2 janvier 2012.
Il s'agit (d'extraits) de la collection Antoine de Galbert exposés dans l'espace des d'expositions temporaires et liés à certaines œuvres de la collection du musée.
De grands noms tels que Jan Fabre, Christian Boltansky, Roman Opalka, Sophie Calle se marient à des peintures ou objets d'autres époques...
Troublants, surprenants, bouleversants, dégoûtantes, repoussants, tous les travaux montrés relèvent d'une certaine fatalité et sont l'image d'un chemin que l'on sera contraint de suivre.
Une belle exposition qui laisse néanmoins (encore une fois) apparaître la faiblesse de la signalétique du musée qui guide très mal le visiteur depuis l'entrée jusqu'à la salle, sans traverser toute la collection.
Ma foi, ainsi soit-il !

Lien :
Ainsi soit-il au MBA de Lyon

20111106

A crédit et en multiplex


Gaëlle Retière et Elise Sorin à la galerie L'attrape-couleurs.
L'idée est intéressante car elle se veut rendre compte de l'importance apportée à la culture dans nos villes.
Seulement, la mise en forme et en espace de ces recherches montre un dispositif complexe dans lequel la démarche est compliquée à saisir.
Les éléments présentés nous font comprendre qu'il s'agit d'une étude sur le budget alloué aux institutions culturelles (avec un graphique animé projeté) en lien direct avec des projecteurs activés ou désactivés sans arrêt. Je n'ai pas vu quel était le moyen pour définir cette action. A cela, on ajoute la diffusion de textes (très intéressants) sur l'information et son rôle dans la société actuelle.
Une exposition donc très complexe qui mériterait sans doute une explication des auteurs... et c'est bien dommage !

Lien :
L'attrape-couleurs

Rendez-vous 11 - IAC Villeurbanne


Graffiti, 2008-2010 - Camille Llobet

Cette exposition est une plateforme internationale dédiée à la jeune création. Vingt jeunes artistes (dix résidant en France), représentants des 5 continents présentent leur travail.
La plupart des œuvres sont très difficiles à comprendre, peut-être car elles veulent être le reflet d'une société tout aussi complexe !
Dans ce parcours qui n'aura pas su attiser un grand intérêt de ma part, je retiendrai néanmoins le travail de Matheus Rocha Pitta qui en décortiquant le système d'échanges de positions, flux économique lié à la consommation. En résulte une installation liant convenablement photographie et "sculpture". [Carnet d'offres et Figures of onversation]
Sans plus.

Lien :
IAC Villeurbanne

Coup d'éclat - Fort du Bruissin


Las Joyas de la Corona [Les Joyaux de la Couronne](Stade national du Chili) - Carlos Garaicoa

Le fort du Bruissin est un bâtiment militaire situé à Francheville, à une quinzaine de kilomètres à l'Ouest de Lyon. Il a été construit par Séré de Rivières qui bâtit des édifices de défense à l'extérieur des villes pour mieux les protéger.
La ville rachète le lieu en 1989 afin de le revaloriser : elle en fait un site culturel présentant un centre d'art contemporain, un lieu de découverte d'architecture défensive et un espace de loisirs en plein-air.
Quelle belle idée ! Le centre d'art contemporain prend donc ses quartiers dans les couloirs et salles de pierres froides, enterrées et sombres. La force du lieu influe fortement sur les pièces présentées mais son originalité rend la visite doublement intéressante.
Coup d'éclat est une exposition en résonance avec la Biennale de Lyon, principalement composée d'artistes d'Amérique du Sud. Au fort du Bruissin, les commissaires ont choisi de montrer la scène artistique argentine avec des artistes trentenaires, issus donc d'une même génération dont le soucis premier est de dépeindre la réalité économique et sociale complexe de leur pays. L'argentine vient de traverser une crise sans précédent qui a vu le système banquaire s'effondrer totalement.
Mon seul regret est peut-être que la vidéo est le médium le plus représenté dans l'accrochage, néanmoins la plupart des films projetés sont efficaces.
Cela vaut le déplacement ! A voir jusqu'au 5 février !

Lien :
Mairie de Franchville - Coup d'éclat au Fort du Bruissin