20120331

Dominique De Beir | A bout portant


Galerie du Granit à Belfort.
"Je fais des trous, des petits trous, encore des petits trous ..." Le travail de Dominique De Beir repose sur la mise en abîme d'un geste mécanique et répétitif.
"Peut-être faut-il détruire pour révéler ?"
Un rapport original au support, à la peinture et au dessin avec des actions réalisées par ou à l'aide d'outils insolites.
Une exposition qui présente d'une part des œuvres formellement liées. et d'autre part une vidéo décalée, montrée à l'entrée (qui est aussi la sortie). Il subsiste un trou entre les deux pratiques, que je n'ai pas réussi à chevaucher...

Lien :
Dominique De Beir au Granit

Digital Art Works | The Challenges of Conservation


OSS/**** - Jodi - 2005 (nouvelle version) > Impression d'écran sur mon ordinateur du programme %20 [support CD-ROM distribué aux visiteurs avec 3 programmes]

Exposition présentée au ZKM de Karlsruhe d'octobre à février 2012 puis actuellement et jusqu'au 28 avril à l'Espace multimédia Gantner de Bourogne (90).
Digital Art Conservation est un projet de recherche européen qui vise à étudier depuis 2010 les conditions de conservation des œuvres d'art numériques.
Ainsi sont présentées des pièces de différentes années depuis 1984 jusqu'à nos jours avec parfois justement des œuvres qui ont dû subir des mises à jour pour pouvoir être lues avec les technologies actuelles.
Cette exposition se présente en deux axes. Le premier étant les productions des artistes (Nam June Paik, Herbert W. Franke, Hervé Graumann, Jodi,...). Le second montre l'interview de chaque artiste qui développe son point de vue sur la conservation et la pérennité de son travail.
Ces vidéos sont finalement très importantes et posent de réelles questions quant à l'avenir de l'art numérique face à l'évolution technologique.
Il est néanmoins un problème peu abordé dans ces interviews auquel j'ai été confronté et qui impacte l'art des nouveaux média : le bug, la panne. Effectivement, l'une des pièces majeures ne fonctionnait pas pour des raisons techniques... Drôle de coïncidence !
Le livret de visite de l'expo est très complet et développe pour chaque travail le mode de fonctionnement, les logiciels utilisés, les compatibilités,...
L'exposition s'étend sur trois lieux différents, entre l'espace Gantner, l'école d'art Jacot et l’Hôtel du Département à Belfort.

Liens :
Espace multimédia Gantner
ZKM Karlsruhe

Die Brücke (1905-1914) Aux origines de l'expressioisme


Ernst-Ludwig Kirchner - L'Artiste Marcella (détail) - 1910 - Brücke-Museum, Berlin

Le Musée de Grenoble expose jusqu'au 17 juin les tableaux, gravures et dessins majeurs de ce mouvement allemand du début du XXe siècle qui a eu une très forte influence sur la peinture moderne.
Kirchner, Schmidt-Rottluf, Heckel, Bleyl sont les quatre fondateurs de Die Brücke. Ils seront rejoints plus tard par Amiet, Pechstein et Mueller puis par Nolde qui ne fera partie du groupe qu'une seule année, en 1906.
Inspirés par Van Gogh ou Munch, ces peintres vont révolutionner la peinture en utilisant des lignes nouvelles, des couleurs surprenantes. Une liberté du trait et une puissance de la couleur partagées avec les fauvistes.
Cette exposition offre la possibilité de voir des œuvres issues du Brücke-Museum de Berlin et ainsi de montrer l'importance d'un mouvement qui a su jeter un pont entre deux époques et qui n'a jamais eu en France la place qu'il méritait.
A voir.

Lien :
Musée de Grenoble

20120329

Ceci est ma maison / This is my place


Lili Reynaud Dewar au Magasin de Grenoble, jusqu'au 29 avril.
Cette exposition a tout d'une rétrospective du travail de l'artiste. Un parcours domestique dans lequel chaque pièce traversée montre une nouvelle contextualisation d'expositions passées aux quatre coins du monde.
« L'exposition Ceci est ma maison / This Is My Place, prend pour point de départ un texte que j'ai publié récemment dans ma propre revue : Petunia. J'y défends l'idée indéfendable selon laquelle pour une artiste femme, la propriété immobilière, et les impératifs économiques et de maintenance qui l'accompagnent, sont une entrave au développement de sa pratique. Je soutiens que les lieux d'exposition dans lesquels nous sommes amenées à montrer notre travail pendant des « durées limitées », tiennent lieu et place de « maison » : on peut les meubler, les habiter même, pour quelque temps, puis s'en défaire sans laisser de traces autres qu'une documentation photographique ad hoc. [...]"
Ainsi, nous sommes amenés à visiter l'univers complet et complexe de Lili Reynaud Dewar à travers performances, scultpures et autres vidéos. Subtilement, l'exposition commence et se termine dans l'espace du magasin appelé la Rue, en dehors de la maison. Cette rue est l'occasion pour l'artiste de s'approprier totalement le lieu, en créant une performance inédite...

Lien :
Magasin CNAC