20111002

Biennale de Lyon - 11

Une terrible beauté est née... le 15 septembre à Lyon.
"Au cours de mes recherches, j'ai été touchée par la perplexité de William Butler Yeats qui, face à son propre présent, écrit le poème Pâques, 1916, dont le célèbre vers "une terrible beauté est née" donne son titre à la Biennale. Le poème porte sur l’insurrection de centaines de rebelles revendiquant la libération de l’Irlande par l’occupant britannique. Au premier abord, il se lirait comme l’éloge des martyres qui ont donné leur vie pour la cause indépendantiste. Mais en regardant de plus près, il devient clair que le poète est dans la perplexité et le doute. Indécis, le poème navigue entre affirmation, questionnement et négation. Il est fondamentalement en guerre contre lui-même."
C'est ainsi que la commissaire Victoria Noorthoorn invite le visiteur à un voyage sensoriel et intellectuel dont la destination finale est incertaine ou inconnue.


La résultat est en demi-teinte, dans quatre lieux présentant chacun les interprétations artistiques sur notre monde tortueux.
La Sucrière, en premier, offre un parcours relativement riche. Principalement des artistes d'Amérique du Sud, liés par le même désir de définir le présent. Dès l'entrée, vous êtes contraints à passer un seuil, œuvre d'Ulla Von Brandenburg... Vous montez sur les planches, vous êtes acteurs, bienvenue à vous.
Dans les trois étages de ce lieu, vous trouverez notamment un film d'animation presque inquiétant de Gabriel Acevedo Velarde ou encore une œuvre mystérieuse et surprenante d'Eduardo Basualdo : Le silence des sirènes.
La fondation Bullukian propose une vision plus architecturale et scientifique, avec entre autres l'artiste Yona Friedman. C'est dans ce lieu qu'est présentée une forme de réponse (certes incomplète) à la question : L'utopie est-elle encore possible ? - posée par l'évènement.
Le Musée d'Art Contemporain m'a déçu, avec une présentation plus complexe à saisir et certaines œuvres conceptuelles, excessivement étranges. Les artistes arrivent néanmoins à créer des ambiances qui rappellent à tous une terrible beauté. Soulignons dans ce monde parallèle la présence d'une pièce qui séduit le public : La Bruja de Cildo Meireles (présentée au FRAC de Metz il y a 2 ans).
Enfin, "nouveau lieu" de cette édition, l'usine TASE à Vaux-en-Velin. Une belle fin de parcours et non celle du voyage... La friche industrielle a su être investie par l'art contemporain, et même d'une façon extraordinaire avec l'installation de Jorge Macchi appelée Marienbad.
A voir en partie !
Une sublime terreur va mourir... le 31 décembre à Lyon.


+ La résonance continue et prolonge indéfiniment le voyage dans Lyon et ses alentours... à suivre.

Lien :
Biennale de Lyon

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